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L’ancien patron du Government Information Service tient ferme

5 mai 2022, 19:00

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L’ancien patron du Government Information Service tient ferme

Lutchmeeparsad Ramdhun, 62 ans, ne baisse pas les bras et ne lâche pas l’affaire qu’il a portée devant la Cour suprême contre l’État, le secrétaire au cabinet, Nayen Koomar Ballah, et la Public Service Commission (PSC), depuis deux ans. L’affaire devrait être prise sur le fond cette année ou l’année prochaine. 

Le prédécesseur de Rudy Veeramundar conteste son éviction comme numéro un du Government Information Service (GIS) «d’un trait de plume», à l’âge de 60 ans, alors qu’il était disposé à travailler jusqu’à 65 ans. Cela, pour être remplacé par une personne qui, comme on peut le lire dans son affidavit, n’a pas les qualifications requises à ce poste et n’est pas passée par la PSC. 

Dans l’entourage de Lutchmeeparsad Ramdhun, l’on fait surtout ressortir que le comble de l’ironie c’est que la toute première correspondance l’informant qu’on le mettait en «Compulsory Retirement» émanait du secrétaire financier, Dev Manraj, qui, alors, assumait aussi l’intérim comme secrétaire au cabinet et lui-même toujours en poste à 73 ans. 

Quant à Nayen Koomar Ballah, qui a signé l’ultime lettre de départ de Lutchmeeparsad Ramdhun, à son retour à ses fonctions de secrétaire au cabinet, il est, lui aussi, toujours en poste alors qu’il est âgé de 65 ans. 

Lutchmeeparsad Ramdhun a démarré sa carrière dans la fonction publique en 1985, a gravi les échelons, avant d’être titularisé directeur du GIS fin 2014. 

Représenté par Me Soni Bhanji et l’avouée Brinda Kuniah, Lutchmeeparsad Ramdhun réclame le manque à gagner en termes de salaire jusqu’à ses 65 ans et des dommages moraux, car cette décision a aggravé sa santé, sans compter que ses enfants qui poursuivaient des études supérieures se sont retrouvés dans une situation difficile.

Lutchmeeparsad Ramdhun: «Son départ était inévitable»

Sollicité hier, Lutchmeeparsad Ramdhun affirme d’emblée que le découragement et la terreur qui régnaient au GIS indiquaient l’échec du directeur sortant, qui ne cessait de saper le moral des fonctionnaires indépendants et impartiaux. 

«J’ai pris connaissance de la lettre de démission de Veeramundar où référence est faite à la transformation et à la soidisant modernisation qu’il a entreprises. Tout ce qu’il a fait, c’est régurgiter les points de discussion de son maître de l’époque et télécharger des vidéos sur la page Facebook du GIS, souvent truffée de fautes d’orthographe. Nous ne devons pas oublier toutes les controverses qui ont émaillé son bref passage au GIS.» 

Il enchaîne : «Now we wait until the relevance deprivation syndrome kicks in and for him to crawl out of oblivion to complain about the mismanagement and failures of the Government on different platforms which he himself is a product of (...).» 

Pour Lutchmeeparsad Ramdhun, en fin de compte, la plus haute cour de justice est présidée par Dieu. «Nous attendons son jugement. En tant qu’hindou et croyant fermement à la loi du karma, son départ était inévitable.»