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Achat de véhicules: la vente des grosses cylindrées cale
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Achat de véhicules: la vente des grosses cylindrées cale
Les récentes augmentations du prix des carburants ont impacté les concessionnaires. Si le nombre de nouvelles voitures continue à grimper, les habitudes ont changé : moins de puissance et des véhicules électriques constituent la demande. Du coup, la vente se fait au ralenti pour certains.
Devrait-on laisser les voitures au garage et opter pour le vélo ou les transports en commun ? La question trotte dans plusieurs têtes. Non seulement la flambée du prix du gasoil et de l’essence freine les automobilistes, mais il y a aussi les divers réparations à apporter aux véhicules, le leasing ou l’emprunt à rembourser. Vashish Oochit, de RG Oochit Brothers/ Nouvelle France Car Gallery, confie que plusieurs de ses clients veulent continuer à circuler en voiture, mais ont opté pour l’électrique au détriment de l’essence. «Nous sommes spécialisés dans la ventes des pick-up, 4x4 ou 2x4. Même avec les récentes hausses, la vente se poursuit. Mais, les acheteurs recherchent des voitures électriques.»
Autre changement noté auprès de la clientèle : elle préfère les plus petites voitures. «Beaucoup de clients, qui possèdent des voitures de 2 000 à 3 000 CC, envisagent de les vendre pour en acheter de plus petites, 800 à 1 000 CC.» En ce qui concerne les prix des véhicules en vente, ils peuvent varier de Rs 250 000 à Rs 500 000. «Ce sont les fourchettes que les acheteurs recherchent.» Mais ce qui étonne le plus, c’est que certains clients qui viennent de prendre possession de grosses cylindrées les retournent pour prendre des voitures de plus petite puissance, quelques semaines après à peine. «Certaines ont été enregistrées en 2022, mais les clients n’arrivent déjà plus à payer le leasing.» C’est bien la première fois que ce genre de situation arrive. «La compagnie de vente de véhicule existe depuis plus de 40 ans. Elle a été créée par mes grands-parents.»
Fidèle clientèle
Même constat réalisé par Devendra Rajoo de D. Rajoo Motors. «Les gens sont en quête de voitures qui ne consomment pas beaucoup de carburant.» Il ne fait pas cette analyse depuis les récentes augmentations de prix des carburants mais depuis le mois de décembre. «Les grosses cylindrées tardent à se vendre, à l’opposé de ce qui se passe pour les voitures moins puissantes.» Toutefois, il reconnaît que le secteur peine depuis ces derniers temps. «Je sais qu’à travers le pays, plusieurs commerces n’arrivent pas à joindre les deux bouts, et le mien aussi en fait partie.» Sa planche de salut se trouve en ses clients fidèles. «Je vends des voitures d’occasion et c’est grâce à ma fidèle clientèle que j’arrive à survivre. Sans elle, j’aurais eu à fermer boutique, après plus de 20 ans dans le domaine.»
L’avenir, il ne le voit pas prospère. «La situation risque d’empirer. Surtout avec le coût de la vie qui est à la hausse.» Il n’est pas le seul à le prévoir. Le directeur de Ruben Racing, Ruben Bacha, sent que le secteur de l’auto et de la moto est au bord du gouffre. «On accuse un gros ralentissement au niveau du commerce, depuis la deuxième semaine de décembre. Le feel good factor n’est plus présent. Les gens ne sont plus emballés par l’achat d’un véhicule – auto comme moto – neuf.» Et pour enfoncer le clou, les importateurs souffrent aussi de cette hausse du carburant. «Les importateurs de véhicules souffrent de la dévaluation de la roupie vis-à-vis des devises comme le dollar et l’euro. La situation est encore plus compliquée quand un conteneur de 40 pieds, venant de la Chine, coûtait Rs 150 000 en 2019, soit avant le Covid. Aujourd’hui, le même conteneur arrive autour des Rs 500 000, le prix à triplé.»
Il confie même se retrouver dans un mood de survivant. «Avec les produits qui coûtent plus cher, le pouvoir d’achat prend une claque parce que l’essence a monté. Au final, on se retrouve tous dans la même galère. Du coup, on consolide ce que l’on a comme gamme de produits. On ne peut pas décider de lancer une nouvelle marque. En tout cas, le secteur souffre.»
685 voitures vendues en février
<p>Les chiffres communiqués par la National Land Transport Authority (NLTA) sont plus nuancés, ils montrent tout de même une progression pour les véhicules neufs et confirment la baisse des seconde main importés. Pour le mois de février 2022, 685 voitures – toutes marques confondues - ont été vendues contre 603 à la même période, en février 2021. En février 2020, 685 nouvelles voitures et 727 voitures seconde main importées ont été enregistrées alors qu’en février 2022, 685 nouvelles voitures et 495 importées ont été recensées. Toutefois, les statistiques sur le site ne sont pas à jour car aucune indication n’est donnée pour les mois de mars et avril 2022. La NLTA confirme la progression des voitures électriques, avec 108 enregistrement en 2019, 134 en 2020, 243 en 2021 et 48 à février 2022. Globalement, le nombre total de voitures enregistrées était de 279 247 en février 2022, 277 066 en 2021, 264 120 en 2020 et… 147 733 il y a dix ans, en 2012.</p>
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