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Allégations de maltraitance: la directrice de la maison d’accueil dément
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Allégations de maltraitance: la directrice de la maison d’accueil dément
Maltraitance alléguée et anomalies au sein de l’AFED, c’est un sujet auquel la députée rouge, Stéphanie Anquetil, s’est intéressée au Parlement, le 5 avril dernier. Lorsque dans une question parlementaire adressée à la ministre Kalpana Koonjoo-Shah, elle avait voulu savoir si des sanctions avaient été prises contre la maison d’accueil située à Rose-Hill, suite aux cas de maltraitances alléguées rapportées (NdlR : il s’agit de cas allégués de punition corporelle sur deux enfants), la ministre de l’Egalité des Genres avait alors soutenu que son ministère avait fait son enquête et avait soumis un rapport recommandant la suspension de deux Caregivers cités dans cette affaire. Et que par ailleurs, des visites surprises avaient également été effectuées le 4,5 et 6 mars et que des anomalies avaient été décelées au sein de l’institution par des fonctionnaires mais elle n’avait pas fourni plus de détails à propos des anomalies en question. Par la suite, tous les enfants de l’institution avaient été placés dans d’autres foyers, le 25 mars, en attendant les conclusions de l’enquête de la police. Sollicité hier, Rita Venkatasawmy, l’Ombudsperson for Children a indiqué qu’elle ne sait pas où en est l’enquête de la police mais que la maison d’accueil est bel et bien fermée.
Or Nelly Beg, la directrice de l’institution n’en démord pas. Ce sont deux cas d’allégations de maltraitance qui seraient infondées et qui restent toujours à prouver à ce jour. «Ce sont des enfants de deux à neuf ans, qui sont sous notre garde. Ils se blessent souvent en jouant. D’ailleurs, à chaque fois, je me fais un devoir de tout noter sur les blessures, les griffures...pas de gros bobos en général. Je note tout pour éviter des problèmes. Il n’y a jamais eu de maltraitance. On a suspendu les deux personnes en attendant que l’enquête soit bouclée mais moi, j’ai personnellement fait mon enquête et parlé aux personnes incriminées, elles m’ont donné leur version des faits.»
Qu’en est-il des anomalies ? Elle dit ne pas comprendre de quoi parlent les autorités concernées car pendant les visites des Enforcement Officers, rien de grave n’a été noté qui aurait nécessité la fermeture des portes de l’institution, qui était opérationnelle depuis avril 2020. Selon le rapport de ces fonctionnaires qu’elle a en sa possession, elle dit qu’il est écrit que les «‘Minors were happy, stating that they had eaten Macdonald last night (for dinner)…’ Comment par la suite, ils ont pu prendre la décision de placer les enfants ailleurs ? Y-a-t-il eu deux rapports différents ? Je ne comprends pas.» Elle explique qu’elle a été appelée pour participer à une réunion au ministère de l’Egalité des Genres, le 17 mars et c’est là qu’elle a pris connaissance de la fermeture de l’AFED mais qu’elle n’a pas eu l’occasion de se défendre. Depuis, ses lettres envoyées au ministère de tutelle, à l’Ombudsperson for Children et même au bureau du Premier ministre sont restées sans réponse.
Cependant, dans le même rapport des Enforcement Officers, il est noté que les «Minors are getting too many injuries while playing» et que le «Child to caregivers ratio needs to be respected.» Une fois de plus, Nelly Beg persiste et signe. «Ce ne sont que des enfants et ils jouent entre eux, c’est tout à fait normal qu’ils aient de petites blessures. Ils ne sont pas victimes de maltraitance». Et en ce qu’il s’agit du nombre de Caregivers, elle indique qu’il y a eu deux suspensions et une troisième, qui est tombée gravement malade, d’où le fait qu’il ne restait que deux personnes qui s’occupaient des 15 enfants pendant quelques temps. «Mais je faisais également office de Caregiver. J’ai moi-même des enfants, je sais m’en occuper. Les enfants étaient bien traités. Ils étaient tous tristes de partir...»
Notre Dame : Centre Relais toujours pas opérationnel...
Alors que Le Notre-Dame Relay Centre, à l’avenue La Plaine à Notre-Dame, qui devait accueillir des bébés naissants aussi bien que des enfants de moins de huit ans, a été inauguré en grande pompe par la ministre Koonjoo-Shah en début d’octobre 2021, celui-ci n’est toujours pas opérationnel à ce jour, soit plus de six mois après son inauguration. La raison évoquée est que des «travaux sont toujours en cours sur place». Un sujet qui fera fort probablement l’objet d’une prochaine question parlementaire.
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