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Pénurie dans les hôpitaux: facture douloureuse pour les consommateurs
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Pénurie dans les hôpitaux: facture douloureuse pour les consommateurs
Un grand manque de médicaments est à déplorer dans le système public. Plusieurs patients confient qu’ils doivent acheter des médicaments de leur poche alors qu’ils suivent leur traitement à l’hôpital, et les prix ne sont pas toujours accessibles…
Les vitamines B-complex ou les médicaments pour les personnes qui souffrent de problèmes cardiaques ou encore d’hypertension et de diabète entre autres ne sont pas vraiment accessibles dans le système public en ce moment. Certains médecins du public eux-mêmes disent ne pas comprendre le problème, surtout concernant les prescriptions qui ne sont pas respectées dans les pharmacies. «Je vous donne un exemple : je rencontre une patiente qui souffre d’hypertension et je lui donne rendez-vous dans un mois. Je lui donne une ordonnance pour avoir des médicaments jusqu’au prochain rendez-vous, c’est-à-dire pour 30 jours environ. C’est un traitement. Cependant lorsque la patiente va à la pharmacie, on lui prend l’ordonnance et lui donne des médicaments uniquement pour 15 jours. Et pour les 15 jours restants, elle doit donc aller en acheter dans une pharmacie du privé car dans le public sans ordonnance elle ne peut plus en avoir. Nous avons plusieurs patients dans ce cas-là pour plusieurs types de maladie. On ne comprend pas pourquoi au niveau des pharmacies du public on est en train d’opérer comme cela», explique un médecin généraliste.
Cette situation oblige les malades à aller en acheter dans les pharmacies du privé. Ce qui ajoute une autre épine dans les pieds des consommateurs déjà dans le gouffre avec l’augmentation du coût de la vie.
Durant la conférence de presse du Parti travailliste vendredi, le Dr Farhad Aumeer a d’ailleurs fait le point sur ce problème de manque de médicaments dans le public, en affirmant qu’il serait bien que le gouvernement instaure un système de voucher pour aider les personnes qui ne peuvent se permettre d’acheter les médicaments au privé comme les pilules ne sont pas accessibles au public. Mais combien coûtent environ les médicaments dans le privé ?
Selon un pharmacien, tout dépend du standard, des marques entre autres. En effet, par exemple pour le Chlopidogrel que consomment les patients qui souffrent de problèmes cardiovasculaires, une boîte peut coûter entre Rs 800 et Rs 1 200. Ou encore les médicaments Rivaroxaban, qui sont utilisés pour empêcher les caillots sanguins, ils peuvent nécessiter Rs 115 voire Rs 500 la boîte dépendant de la marque, du fournisseur entre autres. Idem pour les vitamines B-complex
«Certainement dans le privé il y a une grande panoplie de marques et de standard du même type de médicament, souligne le pharmacien. Nous sommes souvent pointés du doigt sur le fait que les médicaments se vendent plus cher en pharmacie mais ce n’est pas le cas. Nous vendons juste plusieurs marques et cela revient cher sur la quantité dont le patient a besoin.»
Le pharmacien ajoute que le patient n’aura pas dans le privé le type exact dont il a d’habitude dans le public. «Par exemple le paracétamol de l’hôpital ne se vend pas dans les pharmacies privées mais il y a toute une panoplie de marques du même type de médicament parmi laquelle le patient peut choisir.»
D’ajouter qu’il est quasi impossible de faire la différence entre le prix des médica- ments dans le public et ceux en vente dans le privé car tout d’abord le public achète en gros et les prix ne sont pas publics. Cependant, il va sans dire qu’il se peut que les médicaments dans le privé coûtent plus cher que dans le public car 90 % des médicaments vendus dans le privé sont reconnus par le US-Pharmacopeia Standards ou l’European Pharmacopeia.
Quoi qu’il en soit, standard et marques ou pas, les patients doivent toujours débourser de leur poche pour se procurer des médicaments pour un traitement qu’ils suivent dans le public.
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