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Non-respect des conditions de remise en liberté: l’avis du DPP sollicité par rapport à Mᵉ Akil Bissessur
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Non-respect des conditions de remise en liberté: l’avis du DPP sollicité par rapport à Mᵉ Akil Bissessur
L’avocat Akil Bissessur a été interrogé par la Cybercrime Unit du Central Criminal Investigation Department hier, lundi 9 mai. Il y a été convoqué pour non-respect des conditions imposées par la cour pour sa remise en liberté sous caution. Mᵉ Bissessur fait déjà l’objet une accusation provisoire de Breach of ICTA.
Il avait été arrêté en mars 2021 pour fake news à la suite de l’enquête sur l’origine d’une bande sonore, qui circulait sur WhatsApp et selon laquelle le Premier ministre prévoyait d’instaurer l’état d’urgence dans le pays après la hausse des cas de contamination au Covid-19. L’avocat avait été libéré après avoir fourni une caution de Rs 40 000. L’une des conditions imposées par la cour était qu’il ne mette plus en ligne des posts qui pourraient causer «annoyance to the public».
Or, Akil Bissessur a été arrêté une nouvelle fois pour Breach of ICTA le 4 mai, après avoir publié, sur sa page Facebook, la photo d’un policier affecté à la Central Investigation Division de l’Ouest. L’avocat disait vouloir lancer un appel à témoins pour identifier le policier, qui a brutalisé son client, Darren Activiste, lors de son arrestation à Camp-Levieux.
Hier, l’avocat s’est rendu au CCID en compagnie de son homme de loi, Mᵉ Ashley Hurhangee. Mᵉ Bissessur a expliqué que, selon lui, il n’a pas enfreint les conditions de la cour. «J’ai expliqué aux policiers que je n’ai pas été arrêté sous une accusation d’annoyance. Et si la police avait pensé que j’ai enfreint les conditions, elle n’aurait pas dû me libérer sous caution le 5 mai mais elle n’y a pas objecté. Prenant tous ces éléments en considération, et là je dois dire que la police a bien réagi, elle a décidé de solliciter l’avis du Directeur des poursuites publiques», raconte Mᵉ Bissessur. Le dossier sera soumis au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), qui décidera de la marche à suivre.
Mandat d’arrêt annulé
Alors qu’il se trouvait au CCID, l’avocat Bissessur était aussi attendu en Cour suprême hier matin à la suite d’une plainte civile logée contre lui par le Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom (MT), Sherry Singh. Ce dernier lui réclame des dommages de Rs 100 millions pour avoir terni son image en publiant une vidéo sur l’acquisition de ses biens à Ébène. Akil Bissessur avait été arrêté dans cette affaire en mars 2021 mais l’accusation provisoire a été rayée devant le tribunal de Rose-Hill. Cependant, l’avocat fait toujours face à un procès au civil. Le CEO de MT avait jugé ses propos «faux et diffamatoires» et avait présenté des documents à la presse pour justifier l’acquisition de ses biens.
Il était reproché à Mᵉ Bissessur d’avoir commis un Contempt of court dans cette affaire. Lorsqu’il ne s’est pas présenté en cour, suivant les procédures, cette instance avait ordonné à la police de l’arrêter. Mais après son rendez-vous au CCID, l’avocat s’est rendu en cour pour expliquer pourquoi il n’a pu être présent dans la matinée. Le mandat d’arrêt émis contre lui a été annulé.
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