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Syndicalisme: l’Union des Artistes réclame davantage de respect des autorités

10 mai 2022, 17:14

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Syndicalisme: l’Union des Artistes réclame davantage de respect des autorités

Ils ont pris la parole hier après plus de deux ans et n’ont pas mâché leurs mots face à la presse. L’ Union des Artistes, par l’entremise de la présidente, Joëlle Coret, le représentant syndical Ivor Tan Yan et les différents membres, notamment Ginaud Nicolas, Denis Claude Gaspacho et Roshan Dj Mastercrazy, ont demandé plus de respect des autorités et se demandent pourquoi ils doivent payer la Contribution sociale généralisée (CSG). 

Joëlle Coret réclame une meilleure considération de la part des autorités et déplore un manque de solidarité entre les artistes eux-mêmes. «Bizin pa fer diférans ant artis lotel é artis lokal. Nou tou bizin vinn ansam dan Union pou nou défann nou drwa. Kan fer kitsoz pou artis sé nou drwa. Aret dir inn fer lizaz.» Elle s’interroge également sur le paiement mensuel de Rs 150 pour la CSG en lien avec le Self Employed Assistance Scheme, allocation reçue par les artistes lors du dernier confinement. 

Pour sa part, le représentant syndical Ivor Tan Yan explique que le terme «self employed» est venu bafouer et changer le vrai rôle d’un artiste, qui mérite plus de respect et de considération professionnelle. «Dans les pays étrangers, les artistes contribuent au patrimoine de leur pays alors qu’à Maurice, ils sont délaissés. S’il n’y a pas de valorisation des artistes, c’est parce que l’État ne veut pas d’une nation mauricienne. Ce pays ne veut pas voir émerger une identité culturelle», a-t-il expliqué. Avant d’ajouter : «Kifer inn donn artis Rs 5 100 dan Self Employed Assistance Scheme? Samem zot vo?» 

«Mo ti al biro minis lar, zot pa konn Jean Claude Gaspard» 

Revenant sur le respect que méritent les artistes, le chanteur Denis Claude Gaspard a fait part d’une anecdote au ministère des Arts et du patrimoine culturel. «Je m’étais rendu au bureau du ministère pour présenter un projet d’album pour remettre en lumière des chansons de mon père. La dame qui était là-bas ne savait pas qui était Jean Claude Gaspard et ne connaissait pas la chanson Dohbi de classe.» Il déplore un manque de personnes compétentes dans les différentes institutions.