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L’idée de parcs nationaux pour chiens errants fait son chemin

18 mai 2022, 17:00

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L’idée de parcs nationaux pour chiens errants fait son chemin

Le président de l’Organisation non gouvernementale (ONG) 4 Tilapat, Linley Moothien, affiche la satisfaction. Le courant entre son organisation et le ministère de l’Agro-industrie passe bien, selon ses dires. Et la création de parcs nationaux sera peutêtre bientôt une réalité. 

Pourtant, il y a quelques semaines, en avril plus précisément, c’est un Linley Moothien à bout qui s’était exprimé dans nos colonnes. Il pensait même alerter l’opinion internationale pour faire entendre sa voix, ou plutôt celle des chiens errants. Il évoquait la vie de chien de ces compagnons à quatre pattes et le sentiment d’impuissance, de même que l’impression d’être ignoré par les autorités concernées. «En tout cas, le message est passé. Et la Mauritius Society for Animal Welfare s’est entretenue avec nous pour que nous puissions voir comment gérer ce problème de chiens errants.» Parmi les points abordés lors des échanges : une loi plus stricte envers tous ceux qui maltraitent les animaux. 

Autre problème majeur évoqué, celui de la stérilisation. «Nous avons conscience de tous les ennuis que rencontrent les sauveteurs pour essayer de faire stériliser les chiens errants. Il est même difficile de le faire pour des centaines par jour. La raison est qu’il n’y a pas d’infrastructures pour les accueillir après la stérilisation. On ne peut pas les opérer en plein air. Ceux qui arrivent à le faire sur une vingtaine de chiens par jour, c’est déjà une très belle initiative.» Quelle serait la solution ? Il faudrait trouver des terrains adaptés pour recueillir les chiens une fois castrés, soutient notre interlocuteur. «Il faut créer des parcs nationaux. Au niveau de 4 Tilapat, nous nous penchons sur ce problème depuis de nombreuses années.» 

La solution, dans un premier temps, serait d’ailleurs d’adopter le concept de «catch, sterilize and release». Linley Mootien explique «qu’il faut séparer les chiens une fois capturés. Les mâles d’un côté du parc et les femelles de l’autre. Et puis, progressivement, on commence à stériliser les animaux. Il y aura aussi un troisième parc qui accueillera les chiots et les toutous plus âgés. Et quand les petits deviendront des adultes, ils seront alors envoyés dans un autre parc qui recevra uniquement les chiens castrés». Le président de 4 Tilapat espère avoir une réponse positive des autorités d’ici deux semaines. 

En attendant, lors du Conseil des ministres, le 13 mai, le ministère de l’Agroindustrie a annoncé qu’il compte justement se lancer dans un projet durable pour le contrôle de la population canine à Maurice. Cet effort consiste en un exercice une stérilisation de masse qui sera mené par la Mauritius Society for Animal Welfare. Il y aura une enquête pour découvrir le nombre de chiens non-stérilisés et sans propriétaire à travers le pays. Par la suite, les autorités mettront en place le catch-neuter-release dans les zones résidentielles. C’est-àdire les attraper, les stériliser et les relâcher. Un avis d’appel à manifestation d’intérêt sera lancé en ce sens.