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Accusé d’avoir brutalisé un élève: un instituteur est relaxé

28 mai 2022, 15:59

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Accusé d’avoir brutalisé un élève: un instituteur est relaxé

«Des incohérences…La Cour est d’avis que les contradictions dans le témoignage du jeune plaignant jettent un doute sérieux sur sa crédibilité et que sa version ne tient pas.» C’est ce qu’a souligné l’Acting magistrate Zaynah Bibi Essop de la Children’s Court, la semaine dernière. Ainsi, V.P., un instituteur à la Jules Koenig Government School à Beau-Bassin, qui était poursuivi pour agression sur son élève de neuf ans, en salle de classe, le 16 janvier 2017, a été acquitté.

Selon le jeune garçon, l’accusé lui avait dit de faire ses devoirs dans son cahier mais il l’a fait dans son livre. L’accusé se serait alors mis en colère et l’aurait frappé sur son derrière avec une règle. L’accusé l’aurait mis dehors et lui aurait intimé l’ordre de faire ses devoirs dans un cahier approprié. Comme il pleuvait ce jour-là, ses vêtements ont été mouillés, de même que son cahier. Toujours selon ses dires, l’accusé lui aurait dit de revenir en classe et là, il aurait déchiré la première page du cahier et l’aurait emmené changer de vêtements, profitant au passage pour le gifler sur la joue gauche. Ayant raconté l’incident à ses parents, l’affaire a été rapportée au poste de police de Beau-Bassin.

Or, le principal concerné, qui a retenu les services de Me Ashwin Kandhai, a nié les accusations. Le jour de l’incident allégué, a-t-il dit, l’enfant et un autre élève n’avaient pas fait leurs devoirs. Il leur a demandé de se rendre au bureau du directeur afin que celui-ci puisse appeler leurs parents. Il devait remarquer plus tard que le plaignant était assis sur un banc à l’extérieur de la classe tandis que l’autre élève s’était rendu au bureau du directeur. Il a également noté qu’il pleuvait un peu et qu’une partie du short de l’élève était mouillé. «Je lui ai demandé d’aller se changer et étant donné que la première page de son cahier était mouillée, je l’ai déchirée et je lui ai demandé de terminer ses devoirs. Je ne l’ai pas agressé», a affirmé l’accusé, qui confirme que le petit était assez jovial tout au long de la journée, même pendant la récréation et après l’incident allégué.

Il a également concédé avoir verbalement réprimandé l’élève ce jourlà pour n’avoir pas fait ses devoirs. «Je suis certes patient envers mes élèves mais je me montre strict car la discipline doit être respectée», a poursuivi l’instituteur.

Le garçonnet a changé de version en Cour en précisant plutôt que son instituteur l’a frappé à trois reprises sur la paume gauche et non pas sur le derrière et qu’il l’aurait giflé à plusieurs reprises sur la joue gauche. «Ma paume était enflée et ma joue rouge. Mais c’est vrai que lorsque j’ai donné ma déposition, aucune trace visible de gifle n’a été détectée sur mon visage par la police», concède le plaignant. Il en va de même pour la forme 58 émise par l’hôpital et qui ne fait aucune mention de blessure ou d’enflure sur le visage ou le corps du garçonnet.

Pour toutes ces raisons, l’Acting magistrate Essop a prononcé un jugement d’acquittement de l’instituteur. N