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Pêche illégale présumée: sept pêcheurs échappent au filet de la police
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Pêche illégale présumée: sept pêcheurs échappent au filet de la police
Faille dans l’enquête de la police qui avait omis de communiquer l’accusation dont ils faisaient l’objet aux sept pêcheurs inculpés. Ces pêcheurs avaient informé les autorités de leur intention d’aller pêcher… et cela a contribué à un verdict d’acquittement la semaine dernière au tribunal de district de Mahébourg.
En effet, Patrick Naiken, Jean Paul Nombreuse, Kessawprasad Bignah, Ashvind Dookhitram, Sullim Meerasaib, Neerah Premnaht et Jean Patrick Catherine étaient poursuivis pour «possession of fish caught by prohibited methods and gears» sous la Fisheries and Marine Ressources Act. Il leur était reproché d’avoir, le 26 mai 2020, pêché au grand filet à Mahébourg.
Le constable Omrawoo a expliqué qu’il était en patrouille maritime lorsqu’il a remarqué deux bateaux avec sept pêcheurs à bord qui pêchaient au grand filet. Celui-ci mesurait 1 010m sur 3m quand il a été sécurisé par la gardecôte nationale. Tous les accusés ont été informés qu’ils utilisaient un filet illégal et ils ont tous été formellement identifiés dans le box. Toutefois, ils devaient apprendre qu’une accusation de «non-respect des conditions attachées à la licence de grand filet» avait été déposée contre eux.
Le premier accusé, Patrick Naiken, agent autorisé de Des Anges Fishermen’s CO-OP STY Ltd, aurait omis d’informer l’officier responsable du poste de pêche le plus proche avant d’aller à la pêche. L’agent principal de protection de la pêche, Bahadoor, a déclaré que, conformément aux conditions du permis de pêche au grand filet, un pêcheur est autorisé à utiliser un filet mesurant 500m sur 2,5m. Il a aussi affirmé que l’accusé numéro un avait bien informé le poste de Mahébourg le 26 mai 2020, avant la partie de pêche.
Contre-interrogé, il devait indiquer que la coopérative Des Anges Fishermen’s CO OP Society Ltd était titulaire du permis de pêche et a confirmé que l’accusé n°1 avait avisé le poste de pêche ce jour-là de la grande pêche au filet. Un responsable scientifique a, par ailleurs, confirmé que le 24 juin 2020, la gardecôte nationale avait soumis au Centre de recherches halieutiques 84 spécimens de poissons pour un examen après que les pêcheurs ont été appréhendés.
Différente accusation
Après avoir écouté la plaidoirie du représentant des sept accusés, Mᵉ Ritish Ramful, qui a évoqué qu’une différente accusation a été communiquée à ses clients, les privant donc de donner une explication précise à ce qui leur était reproché, le magistrat Devinash Oozageer s’est aligné avec la défense. Il a décortiqué l’acte d’accusation disant qu’ils étaient en possession de poissons capturés par des méthodes illégales.
«Les mots ‘savoir ou a des raisons de croire’, conformément à l’article 12 (1) (g) (ii) de la Fisheries and Marine Ressources Act, n’ont pas été vérifiés sous le chef d’accusation. D’ailleurs, il a été établi au tribunal que les pêcheurs ont informé les autorités de leur activité de pêche», a conclu le Temporary District Magistrate, qui a donc rayé l’affaire.
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