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Aménagements au Champ-de-Mars: People’s Turf sort la cravache

5 juin 2022, 11:00

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Aménagements au Champ-de-Mars: People’s Turf sort la cravache

Mettre de côté la logistique et l’expérience d’un club organisateur de courses, vieux de 210 ans, pour tenter soi-même de tout aménager pour le premier rendez-vous hippique de la saison. C’est le pari fou que tente People’s Turf PLC (PTP), qui tiendra les rênes pour cette journée inaugurale, ce dimanche 5 juin. 

Cet après-midi, tous les regards sans oeillères seront braqués sur le Champ-de-Mars. Tant au niveau d’un retour à la compétition qui se faisait tant attendre, que sur les aptitudes d’un néophyte à tenir ses promesses. Reste qu’à l’issue de notre visite, hier, dans les locaux de PTP, certains agencements et aménagements n’étaient toujours pas complétés… 

Le nouveau paddock, assure-t-on, sera «prêt» pour l’échéance, comme convenu.

Rendez-vous est pris à 11 heures avec le CEO de PTP, Khulwant Ubheeram, au Champ-de-Mars, hier. Une visite des lieux avait été organisée pour constater l’avancée des travaux et le sérieux de cette course contre la montre, à 24 heures du coup d’envoi. À première vue, ce n’était pas gagné... Pas moyen de le mettre la main sur notre hôte. On nous annonce que le CEO de PTP est au four et au moulin. On évoque, à en croire les effusions de conversations entre officiels de PTP sur place, un retard au niveau de la mise en place finale. «Le CEO n’aura hélas pas le temps de vous recevoir vu qu’il est débordé», faiton savoir. En effet, au loin, Khulwant Ubheeram, lors de ses incursions abruptes d’une pièce à l’autre, rassure les actionnaires, dont Jean Michel Lee Shim, présent sur place... 

La «steward’s room» est fin prête. Les journalistes pourront suivre les enquêtes, comme cela se faisait au MTC.

Remue-ménage du côté de l’écurie PTP. La pression est à son paroxysme, le management se livre à un rodéo. En cause, des représentants de la Horse Racing Division (HRD), qui visitaient aussi les lieux hier matin, et qui auraient reproché à l’organisateur de courses le retard sur son agenda. «Boss-la pa kontan finn gagn repros gramatin», explique un ouvrier sur place. Certains en ont pris pour leur grade, hein… 

Le «jockey’s room» est spacieuse. Des toilettes attenantes climatisées ont été aménagées.

La visite démarre au bout de quelques minutes. La direction de la PTP a pris le soin de déléguer un employé à cet effet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette compagnie n’a pas lésiné sur les moyens. La loge commune pour les propriétaires et officiels est assez spacieuse. En antenne, les autres pièces abritent la jockey’s room, la salle des commissaires et un plateau télé dernier cri. À en juger par l’état actuel des infrastructures intérieures – à 11 heures hier – la PTP devrait finir dans les temps. On laisse entendre qu’il va falloir travailler «toute la nuit s’il le faut». Surtout en ce qu’il s’agit de la sécurité de la chambre des jockeys. 

Cette pièce est pourvue d’un bar, dont les «stakeholders» eu autres invités pourront profiter.

En revanche l’aménagement extérieur est plus problématique. Cela, même si des employés s’attelaient, sans ménagement aucun, à peaufiner l’aspect du nouveau paddock. Ce paddock – sorti de terre au pas de course – ne possède, certes, pas le prestige, l’élégance et l’aspect ‘cosy’ de celui du Mauritius Turf Club (MTC), mais les traits modernes et spacieux de ce lieu ne laissent pas insensible. Du gazon artificiel devrait entourer l’espace de rendez-vous, jonché de sable. Des règles de chantier – contraignant sur une aussi grosse superficie mais qui offre un visuel épuré – s’agitaient entre les mains de dizaines d’ouvriers. Le spectacle n’a pas manqué de ravir quelques badauds : «Zafer-la seryé selman… Pé pran form do. Fer enn manier sa fini pou demin la...» 

Le MTC et les souvenirs…

Quatre miradors ont été placés, non loin de ceux du MTC. Des caméras y seront disposées, l’une spécialement mise devant la ligne d’arrivée. L’élément «très important» qu’est la photo-finish, avec option démontable vient de l’expertise belge. On avance avec fierté que l’instrument est «plus performant que celui du MTC». 

Entraîneurs, propriétaires et journalistes déambuleront dans cet espace dans un premier temps.

Pour le confort des officiels, des entraîneurs, des propriétaires et des journalistes, une plateforme sera érigée pour que tous puissent suivre les courses, bien calés à la corde, «dans les meilleures conditions». On nous confie que l’aménagement sera perfectionné «au fil des journées»...

Une caméra placée devant l’instrument de «photo-finish» permettra aux turfistes de faire leur propre pronostic sur le gagnant...
Le studio télé de la PTP prêt à décortiquer la tenue de cette première journée.
Un exercice de simulation a eu lieu hier. Gontravelin s’est offert le scalp ou plutôt la crinière de ses rivaux.

 

Pas besoin du MTC ? 

<p>L&rsquo;accès à la balance pour la pesée des jockeys, l&rsquo;utilisation des false rails, ainsi que le passage au paddock ont été refusés à PTP. L&rsquo;entrée principale du MTC, qui de mémoire n&rsquo;est jamais fermée, l&rsquo;était hier matin. Est-ce un problème pour PTP ? <em>&laquo;Pas le moins du monde&raquo;</em>, assure-t-on. Les chevaux adopteront l&rsquo;itinéraire suivant : sorti des écuries à la rue Shakespeare &ndash; entre les loges et les écuries &ndash; pour ensuite emprunter la rue Corneille et la rue Eugène Laurent &ndash; entre les loges et la piste. La pesée se fera à l&rsquo;écurie Raj Ramdin. L&rsquo;ancienne balance en sa possession a été calibrée par la <em>Horse Racing Division</em>. Des false rails en provenance d&rsquo;Europe aurait déjà été commandés. Et pour finir, une mock race a eu lieu hier matin&hellip;</p>