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Attentes de l’opposition un budget pour combattre la cherté de la vie

6 juin 2022, 16:09

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Attentes de l’opposition un budget pour combattre la cherté de la vie

J-1 avant que le chef ne lève la cloche pour dévoiler le menu qu’il a concocté pour la population. Déjà, l’opposition insiste pour que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, présente un Budget digeste, avec pour priorités «le pouvoir d’achat» et la sécurité alimentaire.

Toute l’opposition sera dans l’Hémicycle demain après-midi pour prêter l’oreille au discours du Grand argentier. Et s’il rate le coche, Renganaden Padayachy sera vivement critiqué. D’ailleurs, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, a donné le ton lors de la conférence de presse de l’entente de l’Espoir, samedi. Il a d’abord critiqué la Banque de Maurice pour avoir révisé le repo rate sans attendre la présentation du Budget, pour ensuite faire connaître ses attentes. «La priorité de toutes les priorités est de soulager la population», a-t-il déclaré, tout en rappelant qu’il a déjà fait connaître ses propositions publiquement. Celles-ci sont, entre autres, la révision de la pension de vieillesse et du salaire minimum ainsi que la baisse du prix des carburants.

Le Parti travailliste (PTr) attend le même menu. Ritish Ramful maintient que le gouvernement doit prendre des mesures pour augmenter le pouvoir d’achat des Mauriciens. Pour ce faire, le député rouge maintient que le ministre des Finances doit revoir sa politique économique. «Ce gouvernement a fauté depuis 2014 dans sa stratégie économique. Le plus gros souci demeure le pouvoir d’achat. Le gouvernement doit revoir les différentes structures de taxation. Il mène une politique qui encourage la population à payer plus de taxes en consommant plus afin de faire rouler l’économie. Donc, il faut arrêter cette pratique. Il suffit de comparer les derniers Budgets pour s’apercevoir que d’année en année, les revenus grâce à la taxe sur la valeur ajoutée sont en hausse», dit-il. D’ajouter que même la structure des prix des carburants comporte des prélèvements qui n’ont plus de raison d’être. D’autre part, poursuit-il, le gouvernement doit éviter des dépenses inutiles et les gaspillages qui s’élèvent à des milliards de roupies.

Le député du PTr affirme qu’il faudra créer un environnement favorable pour attirer les investisseurs afin de générer une économie qui ne pénalise pas la population. «En attirant les investisseurs, on pourra compter sur les investissements directs et sur l’entrée des devises. La population pourra aussi en profiter pour obtenir du travail après des années difficiles», précise-t-il.

Nando Bodha, le leader du Rassemblement Mauricien, soutient que le gouvernement doit avoir la volonté de régler les problèmes essentiels du pays. L’un d’eux demeure la cherté de la vie. «Il faut impérativement des mesures pour contrôler l’inflation. Le Food Export Bill s’élève à Rs 40 milliards. Il faut réduire le coût de l’importation pour la consommation. Dans le même ordre d’idées, il faudra un climat et des mesures pour assurer la sécurité alimentaire en promouvant l’agriculture et les traitements des aliments en conserve», propose l’ancien ministre.

D’après les estimations de Nando Bodha, 100 000 personnes vivent avec une somme de Rs 10 000 mensuellement et autant touchent un salaire minimum d’environ Rs 11 000. Il rappelle aussi que 200 000 Mauriciens reçoivent une pension d’environ Rs 9 000. «Donc, environ 400 000 Mauriciens touchent environ Rs 10 000. Il leur faut des mesures fortes», insiste-t-il.