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Les proches de Martine Fineau attendent toujours pour faire leur deuil

7 juin 2022, 13:57

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Les proches de Martine Fineau attendent toujours pour faire leur deuil

La dépouille de Matine Fineau n’a toujours pas été restituée à sa famille à presque un mois après la découverte de son corps dans une fosse septique chez son compagnon à Terrasson, Pointe-aux-Sables. Ballottée de service en service, la famille est incapable d’avoir des informations fiables de la police pour pouvoir enfin faire son deuil.

Cela fait presque un mois depuis la découverte du cadavre en décomposition avancée de Martine Fineau, à l’avenue Sparrow, Terrasson, le 12 mai. Ses proches attendent toujours que les restes de la victime leur soient remis. Las d’attendre et d’avoir des ré- ponses vagues, ils ne savent plus vers qui se tourner.

Dans la modeste demeure des Numa, à Résidence Ste-Catherine, St-Pierre, Jean-Pierre et Rosie sont toujours aussi déboussolés, comme le jour où la découverte macabre a été faite par la police. Ils ne savent pas quand ils auront la dépouille de leur fille pour lui offrir des funérailles décentes. Une photo d’elle est posée sur la table à côté d’une bougie que les proches ne manquent pas d’allumer.

Chaque soir, une prière est dite pour que la quadragénaire, décédée dans des circonstances atroces, retrouve enfin la paix. Mais la paix, les parents de Martine ne l’ont plus. Ils n’arrivent plus à fermer l’œil de la nuit depuis cette tragédie. Et de ne pas pouvoir faire leur deuil est un supplice additionnel pour eux.

«Nou ankor pé atann rézilta pou test ADN. Sak kou nou pé rod enn dévélopma, zot dir nou zot pa koné, kan nou téléfon tel plas, zot dir pa isi sa, téléfonn Réduit, kan téléfonn Réduit, zot dir nou pa pou kapav donn nou enn répons. Nou koumadir boul, ek nou pa pé kapav fer so dey. Dan 2-3 zour pou fer enn mwa dépi inn dékouver so lékor é nou pankor fer so lanterman», lâche Jenny Numa, une des sœurs de la victime. Elle ajoute que «sak swar, nou pé véyé. Ti dir nou pou pran maximum 15 zour, la inn ariv preské enn mwa. Bannankéter dir zot pa konn narnié ladan. Mo paran ki pé soufer». Il y a quelques jours, des policiers avaient pris contact avec une des sœurs de Martine Fineau pour confirmer son nom. Depuis, pas de nouvelle.

Le 12 mai, le travail de fourmi des limiers du Field Intelligence Office de Port-Louis les mène à une piste après la plainte d’une sœur de Martine Fineau concernant sa disparition. Ils se rendent à l’avenue Sparrow et examinent les lieux. La présence d’une fosse septique dans une des chambres de la maison les intrigue. Ils alertent aussitôt d’autres enquêteurs, et aussi la Wastewater Management Authority.

Le corps de Martine Fineau, mère de quatre enfants, dont deux en bas âge, s’y trouvait. Elle était enfouie sous du ciment, ligotée et lestée à une pierre. L’autopsie devait attribuer son décès à une hémorragie intracrânienne. Les soupçons devaient aussitôt se porter sur son concubin, Yannick Sheldon Marie, en prison pour une amende non payée. Interrogé après cette découverte, le jeune homme devait, dans un premier temps, nier les faits avant de passer ensuite aux aveux. «Mo’nn pil-pil so latet.» En se rendant compte que la victime ne respirait plus, il l’a balancée dans la fosse septique. C’est une des sœurs de la victime qui a eu la lourde tâche de l’identifier. C’est grâce à des initiales qu’elle porte comme tatouage au poignet qu’elle y est parvenue.

Nous avons sollicité une source au Forensic Science Laboratory pour avoir leur version, mais personne n’a pu nous renseigner