L’on apprend que le CCID n’a informé l’IPCC des vidéos de torture que le 30 mai et que pour des raisons techniques et de Covid, une enquête peut prendre deux ans, malgré les images comme preuves.

Krishna Seetul a porté plainte à l’IPCC contre Derochoonee et son équipe de Terre-Rouge pour violences policières depuis deux ans. Où en est l’enquête ?
L’enquête est en cours et elle est près de se terminer.

Pourquoi tout ce temps ?
Il y avait deux confinements et certains de nos agents étaient atteints du Covid.

Que fait la police lorsqu’elle reçoit elle-même une plainte contre des policiers ?
Elle peut la prendre mais doit, dans les 48 heures, nous transmettre un rapport. Sauf quand il y a une enquête à faire par la police et surtout des arrestations que nous ne pouvons faire. Il y a une enquête préliminaire à mener donc par la police.

Et si la police prend tout son temps et ne fait pas l’enquête préliminaire comme il faut ?
Elle doit en informer l’IPCC.

Le fait-elle toujours ?
Je ne saurais vous le dire.

Le CCID a-t-il transmis les vidéos en circulation actuellement à l’IPCC ?
Non. Ce n’est que le 30 mai que nous en avons été informés, avec les vidéos accompagnées d’un rapport intérimaire.

Très tardivement, alors, après la divulgation de ces vidéos ! Mais n’avez-vous pas été informés de ces cas directement par les victimes ?
Oui, on a reçu un cas au début de janvier 2020, mis à part celui de Krishna Seetul.

Encore une fois, pourquoi ce retard?
C’est un cas très technique.

Technique en quoi ?
Je ne peux pas vous le dire.

Et où en est-on avec l’affaire des vidéos mises en ligne par Bruneau Laurette ?
Le stade d’enquête initiale n’a pas encore été franchi pour des raisons que je ne peux vous communiquer.