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Piéton fauché à Cap-Malheureux: «Nous avons demandé en vain un obstacle dans ce lieu dangereux»
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Piéton fauché à Cap-Malheureux: «Nous avons demandé en vain un obstacle dans ce lieu dangereux»
Mercredi, un habitant de Cité CHA, à Cap-Malheureux âgé de 71 ans, Jacques François a été percuté par une fourgonnette alors qu’il se trouvait sur un passage clouté. Il n’a pas survécu à ses blessures. Mandée sur les lieux, la police a eu affaire à une foule hostile. Des projectiles ont été lancés sur le véhicule impliqué dans l’accident. La victime gisait sur le sol à côté de la gare routière à Cap-Malheureux et la police l’a retrouvé avec de multiples blessures à la tête et les yeux fermés. Sa famille, arrivée sur les lieux, l’a positivement identifié. Le médecin du SAMU l’a examiné mais n’a pu que constater son décès. Son corps a été transporté à l’hôpital Jeetoo pour une autopsie.
Un peu plus loin, la police constate la fourgonnette conduite par un habitant de Petite-Pointe-aux-Piments, âgé de 60 ans. Il a été emmené au poste de Grand-Baie pour donner sa version des faits. Arrêté sous une charge d’homicide involontaire, il a comparu hier au tribunal de Rivière-du-Rempart et il a été relâché contre une caution. Les pompiers ont été appelés en renfort pour nettoyer les projectiles qu’avaient lancés les habitants en colère sur la route.
Nous nous sommes rendus chez la victime où sa sœur, Marie Josée Mootoo, nous a raconté qu’ils s’étaient vus le matin avant l’accident avant de se rendre à la poste pour prendre sa pension. «La maison où il habitait actuellement m’appartient. J’ai construit ma maison et je lui ai donné celle-ci pour qu’il habite.» Son frère, dit-elle, était quelqu’un de bien qui a travaillé comme jardinier depuis son jeune âge. «C’était quelqu’un de réservé qui aimait être dans son coin, il n’agaçait personne.» Son frère revenait de la boutique quand la fourgonnette l’a percuté.
Le neveu du défunt, Mike Balagee, explique, pour sa part, que le lieu de l’accident est dangereux. «Près de Pavillon Cap-Malheureux, les villageois ont demandé au président du village de mettre un obstacle car c’est près d’une gare. Les véhicules ne sont pas vigilants, en roulant sur le Chemin 20 pieds, ils roulent vite autour de 110km/h ou 120km/h. C’est aberrant que malgré un passage clouté, le chauffeur ne s’est pas arrêté. Je demande aux autorités de mettre un obstacle à la gare de Cap-Malheureux ; nous avons déjà perdu un être cher, nous ne voulons pas que quelqu’un soit victime encore.» Il y va, ajoute-t-il, de la sécurité des enfants qui vont à l’école et qu’il faut aussi assurer.
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