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Budget 2022-23: Rs 177 millions allouées pour des élections
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Budget 2022-23: Rs 177 millions allouées pour des élections
Les élections municipales sont-elles imminentes ? Des provisions budgétaires de l’ordre de Rs 177 millions pour l’organisation des élections par la Commission électorale, ainsi que l’abolition des taxes municipales sur les résidences sont deux indications que les municipales, qui auraient dû se tenir en 2021 et ont été renvoyées à deux reprises – une première fois par un amendement à la Local Government Act et une seconde fois suivant un décret présidentiel –, pourraient avoir lieu durant les prochains mois, soit jusqu’à décembre de cette année. Pour rappel, les dernières élections municipales datent de juin 2015 et devaient être réitérées six ans après, soit en 2021. Après le décret présidentiel en avril dernier, elles doivent, se tenir au plus tard en juin 2023.
Les estimates du dernier exercice budgétaire incluent des dépenses concernant la Commission électorale. en effet, l’item 22120, prévoit une somme de Rs 177 millions «in connection with the organisation of elections». Pour l’ancien conseiller municipal Ehsan Juman, bien que cette somme soit prévue, rien n’oblige le gouvernement à organiser des élections durant les prochains mois. Il rappelle que l’année dernière, une somme de Rs 185 millions avait été budgétée pour l’organisation des élections. «Il y a bel et bien eu des élections à Rodrigues, mais les municipales ont été renvoyées». Néanmoins, dit-il, il est fort probable qu’avec l’abolition des taxes municipales, le scrutin ait lieu très prochainement, d’autant que la somme de Rs 177 millions est largement suffisante pour l’organisation de ces élections.
En revanche, Oumar Kholeegan, conseiller auprès du ministère des Administrations régionales, soutient, lui, qu’il ne faut pas interpréter l’abolition des taxes municipales comme un présage de l’approche des élections. «Vous savez, cette mesure en bonne place dans le manifeste électoral de l’alliance gouvernementale. Mais en juin 2020, avec la pandémie, une telle décision ne pouvait être prise. Idem pour l’année dernière, toujous en raison de la pandémie, on ne pouvait pas enlever ces taxes car le gouvernement ne pouvait pas chercher d’autres fonds pour les remplacer», explique notre interlocuteur. Selon lui, les élections se tiendront au moment propice.
Formule gagnante
De son côté, le conseiller municipal Mamade Khodabaccus affirme que l’abolition des taxes municipales n’est pas une formule gagnante pour le gouvernement. La grosse majorité des familles paient en moyenne Rs 300 annuellement à la municipalité et les propriétaires de plus grandes résidences contribuent au maximum Rs 2 500 par an. Du coup, avance-t-il, l’abolition des taxes est loin de peser dans la balance et, par conséquent, loin d’être suffisante pour aider l’alliance gouvernementale dans sa conquête, qui vise à contrôler à nouveau les municipalités. Donc, il doute que des élections soient organisées de sitôt. En revanche, fait ressortir le conseiller, il y aura une indication si jamais les maires des villes changent prochainement.
Quant aux principaux partis politiques de l’opposition, ils réclament toujours des élections municipales. D’ailleurs, l’entente de l’Espoir, après un break d’une semaine, poursuit sa campagne de réunion. Aujourd’hui, elle sera à Grande-Rivière, dans la circonscription n°1.
Patrick Assirvaden, président du Parti travailliste, affirme que le parti est prêt pour affronter l’électorat urbain «Nous réclamons des élections et nous sommes prêts», a-t-il indiqué.
Les maires peu loquaces...
<p>Interrogé quant à l’éventuelle tenue des élections municipales prochainement, David Utile, maire de la ville de Beau-Bassin–Rose-Hill, a été bref. <em>«De ce que je sais, elles ont été repoussées d’un an. Mais tôt ou tard, elles se tiendront. Entre-temps, nous continuons notre travail et essayons de faire le maximum dans le temps qui reste.»</em> Dans une réponse quelque peu similaire, Nagen Mootoosamy, maire de Quatre-Bornes, a déclaré : <em>«Les élections ont été repoussées d’un an. Cela nous donne plus de temps pour travailler afin que la ville sorte gagnante. La tenue de ces élections est fixée par nos décideurs politiques. S’ils les annoncent, nous allons les affronter...»</em> Quant à Praveen Ramburn, maire de Vacoas, il n’est pas revenu vers nous malgré notre message et notre appel. Mafooz Cabersaib, maire de Port-Louis, et Hans Margueritte, maire de Curepipe, sont restés injoignables.</p>
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