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Krishna Luchoomun: les voix torturées de la Terre

13 juin 2022, 14:44

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Krishna Luchoomun: les voix torturées de la Terre

Une suite logique. Après avoir présenté plusieurs performances – dont Be the change au vernissage du Salon de Mai le 21 mai –, l’artiste Krishna Luchoomun voit plus grand. C’est entouré d’une équipe pluridisciplinaire qu’il propose Earth’s Cry, vendredi 24 juin à 19 h 30, au Caudan Arts Centre. 

Il s’agit d’une pièce expérimentale avec vidéo, danse, musique... Que dira le texte en anglais ? «C’est sans doute mes précédentes performances qui m’ont amené à diriger une pièce de théâtre expérimental», convient-il. Cela, autour d’un thème «qui a toujours été au centre de mon travail, c’est-à-dire le vivreensemble en société. Mais nous devons aussi être capables de vivre ensemble avec les éléments de la Nature, que ce soit les plantes, les animaux, le paysage environnant». 

Sur scène, l’Arbre, la Montagne, l’Eau sont autant de personnages qui s’adressent à l’Homme. Pour lui crier à la face qu’à cause de son comportement, de son inconscience, l’Homme s’autodétruit quand il porte atteinte aux divers éléments. Le décor nous plonge en pleine Nature. «Cela commence avec la terre sans l’homme et cela se termine avec les effets de l’homme sur cette même terre.» 

Krishna Luchoomun se défend de vouloir passer un message. «Je ne crois pas être un messager», ironise-t-il. Préférant «secouer le public». Déclencher une réflexion pour que le public trouve les réponses au plus profond de lui-même. «C’est davantage pour donner à ressentir aux spectateurs, faire réfléchir sur notre relation avec la Nature, notre responsabilité envers la planète et les générations futures. Ki nou été, kot nou sorti, kot nou pé alé.» 

Le casting comprend des talents expérimentés comme le comédien Deepak Ramsurrun qui est aussi co-metteur en scène d’Earth’s Cry. «Il partage sa riche expérience avec nous.» Les autres comédiens sont des amateurs qui aiment la scène. Parmi, l’artiste-peintre Arvin Ombika, ainsi que des anciens élèves de l’École des Beaux-Arts du Mahatma Gandhi Institute.

*Pièce expérimentale d’une heure et dix minutes. Places de Rs 300 à Rs 600.

 

Le ministère de l'Éducation n'a pas souhaité entendre le cri

<p>Krishna Luchoomun souhaitait surtout toucher le public estudiantin avec <em>Earth&rsquo;s Cry.</em> Il a pris contact avec le ministère de l&#39;Éducation.<em> &laquo;Tout de suite on m&#39;a répondu non, sans aucune explication. J&#39;ai eu droit à deux lignes. Le ministère ne peut pas entertain the request.&raquo;</em></p>