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Partenariat: Cristalco renouvelle sa confiance dans le sucre blanc mauricien
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Partenariat: Cristalco renouvelle sa confiance dans le sucre blanc mauricien
Cristalco et le syndicat des sucres renforcent leur partenariat. Un nouveau contrat de trois ans sera signé entre ces deux entités, assurant ainsi la commercialisation des sucres produits et transformés à Maurice sur les marchés européens. Cela, dans un contexte où l’invasion russe en Ukraine influe sur le prix du gaz et donc la production de sucre à partir de la betterave sur le vieux continent.
Bonne nouvelle pour les producteurs de sucre blanc mauricien, membres du Syndicat des sucres, qui est chargé de la commercialisation des sucres produits et transformés à Maurice. Cristalco, branche commerciale du groupe coopératif agro-industriel français, Cristal Union, un des principaux acteurs de la vente de sucre, de boissons alcoolisées et d’éthanol sur les marchés européens, va renouveler jeudi la confiance qu’elle a placée dans la qualité du sucre blanc mauricien, lors d’un premier contrat signé en janvier 2015. En effet, le nouveau contrat, d’une durée de trois ans, sera signé après-demain entre la direction de Cristalco et le Syndicat des sucres, dont une des principales responsabilités consiste à trouver le meilleur deal tant pour le sucre blanc que pour les sucres spéciaux mauriciens.
Pour marquer cet important événement commercial, Cristalco va dépêcher à Port-Louis le nouveau directeur généralde Cristal Union, Xavier Astolfi, et Stanislas Bouchard, Chief Executive Officer de Cristalco et Deputy CEO de Cristal Union. Pour Devesh Dhukirah, Chief Executive Officer du Syndicat des sucres, il s’agit du renforcement de la position du sucre blanc mauricien sur les marchés européens, car le réseau de distribution de ce produit par Cristalco s’étend à tous les pays faisant partie de l’Union européenne (UE). C’est également le résultat des efforts déployés jusqu’ici par le Syndicat des sucres pour assurer un positionnement des plus réconfortants pour le sucre blanc local.
C’est ainsi que l’Europe offre au Syndicat des sucres la possibilité d’écouler le plus gros volume de son sucre blanc devant les pays de la région, parmi lesquels le Kenya. Le renouvellement de ce contrat en cette période de l’histoire de l’Europe constitue ironiquement et contradictoirement une occasion unique pour le sucre mauricien. Cela, en grande partie, à cause des conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
L’une d’elles a pour origine la hausse des coûts de production du sucre à partir de la betterave, matière première dont se servent les producteurs européens pour fabriquer le sucre blanc. Cette hausse des coûts de production est relative à l’impact de l’invasion de l’Ukraine sur l’importation du gaz russe par les pays faisant partie de l’UE. Bien des opérateurs, comme c’est le cas pour les producteurs européens de sucre blanc à partir de la betterave, utilisent en effet le gaz comme source d’énergie pour assurer le fonctionnement de leurs machines de production.
Cette hausse découle d’une part de la position de certains pays qui, par solidarité avec l’Ukraine, tentent un tant soit peu d’arrêter, ou du moins de réduire, le volume de leur approvisionnement en gaz en provenance de la Russie. Une situation qui ne va certainement pas contribuer à maintenir à son niveau actuel le prix du gaz.
D’autre part, il y a un autre facteur qui pourrait potentiellement pousser vers une hausse certaine : le coût de production de ces pays européens qui vont continuer à s’approvisionner en gaz auprès de la Russie. En cause, la pression que celleci exerce sur ceux qui vont devoir utiliser son gaz. Elle demande de régler la facture, ni en euros ni en dollars américains, mais en rouble, la monnaie de la maison, dont la valeur est passée de 0,66 sous de la roupie mauricienne le 13 mai pour se hisser au 11 juin à 0,77 sous de la roupie mauricienne, soit une hausse de 17 %. En tout cas, désormais, il va falloir compter sur la devise russe pour régler certains facteurs d’échanges commerciaux avec ce pays. Il s’agit d’un scénario que les producteurs européens de sucre blanc à partir de la betterave n’avaient jamais imaginé jusqu’ici...
Personne ne peut prédire qui plus est avec certitude les éléments qui influenceront le marché international de change. Bref, une situation qui pourrait potentiellement contribuer à la hausse du coût de production du sucre blanc en Europe. Car la Russie est résolue à ne pas laisser le champ libre ni à l’Europe ni aux États-Unis d’utiliser la force de leur devise pour influencer le commerce international.
Du coup, le sucre blanc mauricien va bénéficier en termes de hausse du prix sur les marchés desservis par Cristalco. Et si, dans ce contexte, la crainte d’une hausse du prix du sucre blanc sur le marché européen se matérialise, les producteurs mauriciens vont bénéficier d’un des effets associés directement à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, donc. Car le sucre distribué en Europe par Cristalco ne fait pas de différence entre le produit Made in Mauritius et le sucre produit et fabriqué en Europe.
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