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Second tour des législatives en France: Chantal Moussa inquiète du taux élevé d’abstention

16 juin 2022, 14:29

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Second tour des législatives en France: Chantal Moussa inquiète du taux élevé d’abstention

Les Français vivant à Maurice de même que les binationaux francomauriciens choisiront, dimanche, la députée qui les représentera à l’Assemblée nationale française. Cependant, sur les 9 664 inscrits à Maurice, seuls 1 992 avaient voté au premier tour.

Cinq candidats ont été élus au premier tour, ayant recueilli «la majorité absolue des suffrages exprimés, représentant 25 % des électeurs inscrits (et non seulement des suffrages exprimés)». 572 circonscriptions restent en ballottage avec deux candidats arrivés en tête qui se présenteront au second tour. Maurice forme partie de la circonscription numéro 10 pour les Français de l’étranger. Les votants auront à choisir entre Amélia Lakrafi de la majorité présidentielle Ensemble ! et Chantal Moussa de Nouvelle union populaire, écologique et sociale (NUPES – qui regroupe les écologistes, socialistes, communiste et la France insoumise). Cette candidate était face à la presse mardi, à l’Institut Français de Maurice.

Avec seulement 20 % des inscrits à Maurice qui ont voté au premier tour, c’est donc l’abstention qui inquiète Chantal Moussa. L’abstention est très élevée dans les autres pays de cette circonscription de même que les onze autres circonscriptions des Français établis à l’étranger. Pourtant, comme le dit Chantal Moussa, pour ces derniers, il existe la facilité de voter par internet. Pourquoi boude-t-on ces législatives ? Selon la candidate de NUPES, c’est le sentiment d’abandon de la part des autorités françaises, pas nécessairement le fait que les Français de Maurice par exemple aient adopté Maurice comme leur patrie. Il est vrai aussi, allègue-t-elle, que la députée sortante, sa rivale Amélia Lakrafi, était absente de la circonscription et même de l’Assemblée Nationale durant son mandat. «Elle n’a même jamais proposé un projet de loi ou d’amendement.»

Elle met en cause aussi les coupes budgétaires pour les représentations françaises à l’étranger et les institutions comme les centres culturels et les écoles. Elle promet, si elle est élue, de demander l’augmentation des dotations et le recrutement de personnel administratif pour aider aux démarches des Français à l’étranger.

Chantal Moussa a tenu à expliquer que la proposition d’un impôt universel venant de NUPES ne doit pas effrayer les Français car elle «concernera moins de 8 % de Français, qui gagnent plus de 200 000 euros ( de source française  )annuellement et vivant dans des pays fiscalement avantageux». Comme Maurice…

Ce qui la démarque de sa concurrente, qui bénéficie de l’imprimatur du président de la République ? «L’écologie ou, plus précisément, la bifurcation écologique proposée face aux dangers du changement climatique. À l’inverse de la politique d’Emmanuel Macron.»

Va-t-elle oublier ses promesses si jamais Jean-Luc Mélenchon entre au gouvernement avec Macron comme président ? «Au contraire, on pourra mieux imposer nos idées de l’intérieur. Une opposition interne est plus efficace si le gouvernement n’en fait qu’à sa tête.» Un Français établi à Maurice explique que contrairement à Maurice, au sein d’une majorité gouvernementale française, il existe toujours divers courants. «Et ce n’est pas parce qu’on est en minorité que l’on ne peut rien faire», souligne Chantal Moussa.

Elle rencontre le ministre Alan Ganoo, le ministre des Affaires étrangères, aujourd’hui pour discuter entre autres de l’océan Indien, zone de paix. Et d’Agalega ? Pas de réponse.