Contrôler la population de chiens et de chats à Maurice. Un objectif que se fixe la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW). Cette mesure figure également dans les annexes du Budget 2022/2023. Face à la prolifération de chiens errants, les autorités veulent prendre le taureau par les cornes, et attaquer le problème à la source. Voilà pourquoi l’aide étrangère sera grandement recherchée. 

La semaine dernière, la MSAW a signé un mémorandum d’entente avec des vétérinaires indépendants pour la stérilisation des chiens. Si huit vétérinaires ont déjà accepté d’apporter leur soutien – contre rémunération – d’autres devraient leur emboîter le pas très bientôt, ce qui fera un total d’environ 11 vétérinaires. Une source au niveau du ministère de l’Agro-industrie donne plus de précision sur ce qu’envisage de faire ce département qui tombe sous sa tutelle. «Un nouveau mémorandum d’entente sera signé entre la MSAW et les vétérinaires pour que ces derniers puissent aider à l’enregistrement des chiens. Cela deviendra obligatoire au fil des mois car chaque propriétaire de chien devra s’enregistrer auprès de la MSAW.» 

Grâce à une puce électronique placée sur le chien, les officiers de la MSAW pourront mettre le propriétaire face à ses responsabilités si jamais le chien est capturé dans la rue. «Souvent, les propriétaires disent que les chiens ne leur appartiennent pas. Dorénavant, ils ne pourront plus se cacher derrière des excuses.» Le but recherché est aussi de réduire la population de chiens errants de 15 %. «Cela permettra à la police de nous aider à prendre des sanctions contre les personnes qui sont en infraction. Surtout si les chiens se montrent agressifs envers d’autres personnes, alors qu’ils auraient dû être chez eux.» 

Quid de la pose de la puce ? «Ne vous inquiétez pas, le chien ne va rien ressentir. Cela ne posera aucun problème pour la santé de l’animal. La puce aura un numéro unique d’ID et sera répertoriée dans la base de données à la MSAW.» Lors de la pose de cette microchip, le propriétaire devra présenter sa carte d’identité, une preuve d’adresse et soumettre un background du chien en question. Cette mesure existe depuis 2013 dans l’Animal Welfare Act mais n’a jamais été prise en considération. Quelque 150 000 chiens sont concernés. «Trois régions, Rose-Hill, Plaine-Magnien et Union Park sont prêtes à procéder à l’enregistrement de ces animaux. Le ministère recherche encore deux locaux pour faciliter cet exercice.» 

Pour les chiens errants, une campagne de stérilisation a déjà débuté avec le soutien des vétérinaires privés. «Le ministère est à la recherche d’une expertise étrangère pour l’aider à manoeuvrer afin de réduire le nombre de chiens errants. Une expression of interest sera prochainement lancée. La campagne de catch and release va par la suite s’intensifier au cours des prochains mois. Donc, nous allons ramasser les chiens, les stériliser et les remettre dans l’endroit où ils ont été trouvés. Toutefois, s’ils sont agressifs ou malades, d’autres mesures seront alors prises. C’est un grand défi que d’éradiquer le problème des chiens errants.» Ce projet devrait voir le jour d’ici deux voire trois mois.