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Nora Harrison, artiste peintre et graffeuse: «Mo lar sorti dan sité»

23 juin 2022, 17:12

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Nora Harrison, artiste peintre et graffeuse: «Mo lar sorti dan sité»

Casquette  à l’envers, tatouage et pinceau en main, elle s’exprime à travers ses tableaux, mais pas que… Nora Harrison, 24 ans et habitante de Chebel, «dan sité», comme elle le dit si bien. Maman d’une petite fille de quatre ans, Nora ne mâche pas ses mots et espère que les femmes pourront s’identifier à elle car toutes ont la capacité de faire de grandes choses. Elle s’exprime à travers ses tableaux, la peinture étant d’ailleurs son reflet, un miroir de sa personnalité qu’elle a su imposer aujourd’hui.

«Mo anvi dir bann zénes fonsé, krwar dan zot.» Nora Harrison a peint son premier gros tableau en 2016, à 18 ans. À partir de là, tout va s’enchaîner avec une opportunité de se produire à l’île de la Réunion lors de l’événement Graffiti 974. Mais qui ne se matérialisera finalement pas en raison du confinement. Qu’a-t-elle à dire à ceux qui trouvent que l’art est difficile ? «Bizin pa ékout sa bann dimounn-la. Pa ékout kritik parski bann ki dir sa sé bann dimounn ki pa dan lar, ki pa konn sa réalitéla.» Elle confie que l’art du graffiti et de la peinture a connu une évolution avec plus d’ouverture, notamment de la New Chinatown Foundation ou encore de Porlwi by Light.

Inspirée par l’artiste Banksy, connu pour travailler sous pseudonyme, Nora Harrison vit pleinement le street art et aspire à se produire à l’international car son art est vivant et grand. Ses projets ? «Un dessin à Camp-Levieux après ce qui s’est passé récemment. Avant de commencer cette aventure, j’ai un peu demandé des avis autour de moi. Ce dessin sera interprété par chacun à sa manière mais le message restera le même.» Son message pour la Fête de la musique : «Vivez votre art et n’écoutez pas les critiques, surtout de ceux qui ne croient pas aux talents ki sorti dan sité.»