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Brutalité policière: la sexagénaire Maria Ithier porte plainte à l’IPCC

25 juin 2022, 12:30

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Brutalité policière: la sexagénaire Maria Ithier porte plainte à l’IPCC

Les dénonciations pour brutalité policière se multiplient. Maria Ithier, 67 ans, a porté plainte hier, vendredi le 24 juin, auprès de l’Independant Police Complaints Commission (IPCC) pour brutalité policière. Selon elle, trois policiers, deux hommes et une femme, l’ont violemment traînée de sa maison alors qu’elle se reposait jusqu’à l’hôpital Brown-Séquard. Cela s’est produit dans l’aprèsmidi du lundi 20 juin. Et cela, suite à une plainte déposée par des voisins selon laquelle elle serait mentalement inapte. «Je me reposais chez moi après avoir pris mes médicaments contre l’hypertension et le diabète quand la police est arrivée et ont dit qu’il y avait une plainte contre moi. Ils m’ont demandé si je devais aller à l’hôpital et j’ai répondu que je me sentais parfaitement bien. Ils sont partis et sont revenus plus tard et m’ont emmenée de force.» 

La police, dit-elle, a utilisé la force excessive pour la menotter. «Un policier a mis ses genoux sur mon buste et mon cou. L’autre m’a menottée et quand j’ai essayé de résister, il m’a battue. Ils m’ont agressée jusqu’à ce qu’ils me mettent dans le véhicule de la police et me conduisent à l’hôpital Brown-Séquard.» Cette ancienne infirmière à la retraite, qui compte 40 ans d’expérience, notamment en Angleterre, dit être choquée par la façon dont elle a été traitée à l’hôpital. «Ils voulaient me donner des comprimés et j’ai refusé. Étant dans la profession, je ne prendrais jamais de médicaments, surtout quand je n’ai pas de problèmes psychiatriques. Alors, ils m’ont injecté un produit inconnu sans mon consentement et cela m’a rendue somnolente.» 

La victime a retenu les services de Mᵉ Mahen Saulik qui l’a assistée dans sa déposition à l’IPCC hier. Son avocat déplore la manière de faire de la police. «Selon la loi, c’est uniquement un proche qui doit déposer une plainte et le rôle de la police est alors de vérifier, selon son propre jugement, si la personne est vraiment inapte mentalement. Quoi qu’il en soit, ils ne peuvent pas utiliser une telle force. Le comportement de ma cliente est normal et depuis 1983, elle n’a eu aucun problème médical. Les policiers doivent enquêter pour savoir qui a déposé la plainte et connaître la loi qu’ils sont censés appliquer», a-t-il souligné.