La Renal Disease Patient’s Association vient de nouveau mettre en lumière les rencontres entre les parents des défunts du Covid-19 de Souillac et le Medical Negligence Standing Committee. À travers son secrétaire, Bose Soonarane, les proches s’interrogent sur le pourquoi de cette rencontre. «Les proches ont reçu une lettre du ministère de la Santé, leur demandant de se présenter de nouveau devant un comité pour revenir sur les circonstances entourant le décès de leur famille. Pour les besoins d’une enquête. On leur demande d’envoyer en écrit une lettre pour faire part de leur disponibilité pour venir devant ce comité. Mais, dans la lettre du ministère, il n’y a aucune adresse sur laquelle envoyer la réponse !»

Les mêmes explications

L’association ne comprend pas non plus pourquoi demander aux proches de répéter les mêmes explications à ce comité que celles qu’ils ont fournies au Fact-Finding Committee. «Si ce comité veut enquêter sur le décès de ces onze patients de l’hôpital de Souillac, il devrait plutôt demander à ceux qui étaient dans l’hôtel et à l’hôpital de témoigner. Pourquoi interroger les proches qui étaient loin de leur être bien-aimé.» Il confie qu’une des proches ne sait pas et ne saura jamais si son époux décédé avait régulièrement ses doses d’insulines. «Le contact entre la famille et la personne décédée a été rompu au moment où il a atterri au centre de quarantaine.»

Pour Bose Soonarane, les officiers du ministère qui siègent sur ce comité auraient pu s’arranger pour faciliter le déplacement des proches. «On a demandé à des familles habitant Chemin-Grenier ou Baie-du-Cap d’être à l’hôpital SSRN avant 10 heures. Mais à quelle heure elles doivent quitter leur maison par autobus ?» Aux dernières nouvelles, la rencontre va se tenir à l’hôpital Jeetoo à Port-Louis. «Ils ont les moyens de se déplacer, pourquoi ne pas organiser une rencontre à l’hôpital de Souillac !» Mais l’association ne comprend pas pourquoi certaines familles qui n’ont même pas fait de plaintes ont été appelées à déposer devant ce comité. «On se demande toujours pourquoi ne pas avoir converti une salle de l’hôpital ENT pour les patients dialysés pendant cette période sombre. Autant de questions, mais très peu de réponses…. »