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David Jolicoeur identifié dans une vidéo de tortures policières, n'est plus poursuivi pour meurtre

30 juin 2022, 12:17

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David Jolicoeur identifié dans une vidéo de tortures policières, n'est plus poursuivi pour meurtre

Il n'est plus poursuivi pour meurtre. David Jolicoeur sera libéré incessamment. C'est le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) qui l'a décidé. Par le biais de son représentant Me Roshan Santokhee, le bureau du DPP a indiqué qu’il s’aligne avec la défense, devant la cour de Pamplemousses, ce jeudi 30 juin.

Cela alors qu'il était prévu que la motion portant sur la radiation de l’accusation provisoire de meurtre retenue contre David Jolicoeur soit débattue devant cette instance, aujourd'hui.

David Jolicoeur est en détention depuis pratiquement quatre ans après son arrestation pour le meurtre du vigile Issah Ramjan, 86 ans, dont le corps avait été découvert en décembre 2018 à Riche-Terre.

David Jolicoeur a été récemment identifié dans l'une des vidéos de tortures policières perpétrées par des éléments de la Criminal Investigation Division de Terre-Rouge.

Il était nu et menotté à proximité d'une rivière en train d'essayer de laver un tissu. Le tout en présence de cinq policiers dont l'un l'a aussi frappé aux fesses.

David Jolicoeur avait retenu les services d’un panel d'avocats composé de Me Sanjeev Teeluckdharry, Akil Bissessur, Rouben Mooroongapillay et Bala Mukan.

Ces derniers ont présenté ladite motion soutenant que le dépôt de l'accusation est injuste, oppressif, illégal et constitue une moquerie au système judiciaire où David Jolicoeur, disent-ils aurait été injustement arrêté et détenu pendant quatre ans.

Me Sanjeev Teeluckdharry avait dressé une chronologie d'événements dans laquelle il explique que David Jolicoeur, 23 ans, au moment des faits, aurait été torturé le 25 décembre 2018 par les officiers de la CID de Terre-Rouge. Ces derniers l'auraient forcé à signer un document dans lequel il accepterait avoir commis le crime.  «D’ailleurs, des preuves irréfutables ont été relevées où on voit dans une des vidéos, les officiers agissant comme des gangsters pour torturer notre client et bafouer ses droits.»