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Écoles des Sourds | Tablettes avec du porno saisies: les élèves victimes avant l’arrivée d’Ibrahim Sorefan ?
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Écoles des Sourds | Tablettes avec du porno saisies: les élèves victimes avant l’arrivée d’Ibrahim Sorefan ?
Nouvel élément «troublant» dans l’enquête sur les abus sexuels sur des élèves de l’École des Sourds. Lors des interrogatoires, mardi, la direction et les membres du personnel de l’établissement ont expliqué qu’une trentaine de tablettes n’étaient plus utilisées depuis 2021. En vérifiant deux des tablettes, les enquêteurs sont tombés des nues : dans l’historique, se trouvaient des liens donnant accès à des sites pornographiques. Comment est-ce possible, sachant que l’orthophoniste Ibrahim Sorefan, 24 ans, travaille à l’école depuis un mois seulement ?
Les tablettes ont alors été saisies et envoyées à l’IT Unit de la CCID pour analyse. Ce développement donne une tout autre tournure à cette affaire. Les enquêteurs devront une nouvelle fois procéder à l’interrogatoire des différents protagonistes. Toujours est-il que la question se pose quant à la provenance de ces tablettes, et surtout comment ces liens à caractères obscènes y ont atterri.
Contacté, le ministère de l’Éducation précise que les tablettes n’ont pas été données par le ministère. «Il faut savoir que le ministère de l’Éducation n’intervient pas dans la distribution de tablettes pour cette école, car c’est une organisation non gouvernementale. De ce que nous savons, c’est que ces tablettes sont des dons d’une compagnie privée sous le projet CSR. La police en- quête sur cette affaire», explique un préposé du ministère de l’Éducation. Néanmoins, le ministère affirme qu’il suit cette affaire de très près.
Ibrahim Sorefan, quant à lui, a été de nouveau traduit devant le tribunal de Rose-Hill, hier. Sept autres accusations d’abus sexuels pèsent contre lui. Depuis l’éclatement de cette affaire lundi dernier, l’orthophoniste fait face à 11 charges provisoires d’abus sexuels sur des enfants autrement capables. Lors de sa comparution, la police a, une nouvelle fois, objecté à sa remise en liberté. Il a alors été reconduit en cellule.
Le jeune homme a, par ailleurs, été examiné par le médecin de la police mardi. Il a été interrogé samedi et a réfuté les allégations portées à son encontre. Selon lui, il fait l’objet d’un coup monté. Son téléphone, son ordinateur portable et une clé USB ont été saisis jeudi et envoyés à l’IT Unit pour être examinés.
Par ailleurs, les enquêteurs se demandent comment le jeune homme, qui a reçu sa licence en tant que thérapeute, a pu obtenir ce travail au sein de l’établissement alors qu’il n’y avait pas de poste vacant. Ils soupçonnent que quelqu’un de haut placé ait pu donner un coup de pouce à Ibrahim Sorefan.
Pour rappel, quatre élèves ont aussi été examinés par le Dr Sudesh Kumar Gungadin et deux d’entre eux ont participé à un exercice de reconstitution des faits vendredi. Ces abus ont été découverts lundi dernier, lorsqu’Ibrahim Sorefan est venu récupérer un élève pour sa thérapie. Dès le départ de l’orthophoniste, un autre élève s’est caché sous la table. Intriguée, son enseignante l’a questionné et l’enfant a tout révélé, en expliquant en langage des signes que l’orthophoniste l’aurait forcé à visionner des vidéos pornographiques et lui aurait aussi fait des attouchements. D’autres élèves se sont ensuite mis à tout avouer.
Le personnel de l’école a alors informé les parents des élèves qui, à leur tour, ont questionné leurs enfants. Pour l’instant, une quinzaine d’élèves auraient été victimes du thérapeute. L’enquête est menée par le chef inspecteur Rajesh Moorghen et ses hommes du poste de police de Barkly qui avaient appréhendé Ibrahim Sorefan mercredi à son arrivée à l’école pour ses sessions avec les élèves.
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