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Protocole à l’aéroport: l’auto-isolement n’est plus obligatoire, sauf en cas de positivité
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Protocole à l’aéroport: l’auto-isolement n’est plus obligatoire, sauf en cas de positivité
Les touristes non vaccinés n’auront plus à s’auto-isoler à leur arrivée à Maurice. En effet, le protocole a été revu. Ainsi, plus aucun test n’est prévu, ni à l’arrivée ni au départ de Maurice pour toutes les personnes vaccinées, soutient la Dr Catherine Gaud, conseillère au ministère de la Santé. Elle précise toutefois que les tests ne sont que pour les non-vaccinés. «Que ce soit des Mauriciens ou des étrangers qui débarquent dans l’île, s’ils ne sont pas vaccinés, ils devront faire un test antigénique à l’aéroport. Toutefois, pour ceux qui vont à l’hôtel, ils n’ont pas besoin de faire le test à l’aéroport. Ils peuvent montrer une preuve de leur réservation et faire le test antigénique une fois rendus à l’hôtel.»
Toutefois, si un touriste est testé positif, les fonctionnaires du ministère de la Santé vont lui demander de s’auto-isoler pendant sept jours. «Mais s’il veut sortir avant le septième jour, il devra faire un nouveau test antigénique et s’il est négatif, il peut profiter de ses vacances et ainsi écourter son séjour en isolement.» Tout comme il peut aussi attendre la fin de la période des sept jours pour débuter ses vacances. Il ne devra pas faire de nouveau test. Néanmoins, il ne faut pas oublier que le port du masque sera obligatoire dans l’enceinte de l’aéroport, de même que dans la zone portuaire.
Assouplissement des restrictions sanitaires| Port du masque: les commerces craignent une perte
Une mesure qui était très attendue par certains mais pas par d’autres. Selon nos recoupements, au tout début de la pandémie du Covid-19, la demande pour les masques explosait. Et plusieurs personnes ont voulu saisir les opportunités qu’offrait le nouveau coronavirus. Certains, qui n’étaient pas dans le commerce, s’y sont même lancés. Mais au fil du temps, la demande a connu une baisse.
L’entreprise C-Textile importait autrefois des masques jetables, principalement de Chine, et fabriquait aussi localement des masques réutilisables en tissu. Néanmoins, comme la vente des masques diminuait, l’an dernier, la compagnie a dû réduire ses importations, de même que sa fabrication locale de masques. Observant une baisse constante au niveau de la demande, l’entreprise a fini par stopper cette activité en décembre dernier. Cette entreprise, qui suivait l’évolution de la situation dans le monde, s’attendait à cela et savait que, dans un tel cas de figure, cela prendrait beaucoup de temps pour écouler le stock. «Après avoir cessé l’importation et la fabrication, cela nous a pris cinq à six mois pour écouler un stock d’environ 400 000 masques. On a dû réduire le prix pour pouvoir vendre», indique-t-on. L’entreprise estime que la décision annoncée par le Premier ministre mardi se traduira par une baisse supplémentaire de la demande.
Iqbal, un commerçant de Rose-Hill, fait grise mine. Ne se doutant pas qu’une telle mesure allait être prise, il a acheté une tonne de masques chirurgicaux pour adultes et enfants à des fournisseurs. De ce fait, après l’annonce du Premier ministre, il ne sait plus quoi faire pour récupérer un peu d’argent sur cet important stock et subvenir aux besoins de sa famille et éviter de lourdes pertes.
«Grâce au Covid-19, j’ai pu gagner ma vie. Parce que tout le monde achetait des masques tous les jours. La vente de masques était un vrai business. Mais après la levée des restrictions sanitaires, qu’est-ce que je vais devenir ?», se demande-t-il. «Je pense que je vais vendre mes masques à prix réduit, c’est-à-dire qu’au lieu de demander Rs 100 pour un sac de 50 masques, je vais vendre le sac à Rs 50. Je n’ai absolument pas le choix. Même si le masque est encore obligatoire dans certains endroits, la vente ne sera certainement pas la même», dit-il d’une voix désolée.
Dans ce contexte, bien que Raj Appadu, président du Front Commun des Petits Commerçants, accueille cette mesure qu’il qualifie de «tardive», il reconnaît que ce sera difficile pour les commerçants ayant de gros stocks de les écouler. «Cela risque d’être une perte pour les commerçants alors qu’ils sont déjà en grande difficulté et que le pouvoir d’achat général a baissé.» Il estime que le gouvernement aurait dû annoncer qu’il prévoit d’alléger les restrictions par rapport au port du masque afin que les commerçants puissent prendre leurs dispositions et éviter de lourdes pertes sur des commandes déjà faites pour les prochains mois.
C’est le même son de cloche du côté de World Knits Ltd. Un responsable précise que l’entreprise ne fabrique plus de masques mais qu’en revanche, elle dispose d’un stock de plus de 75 000 masques réutilisables. «Nous ne produisions pas ces masques pour en faire un business. C’était plus pour lutter contre le virus. Et nous en avons vendu aux écoles et aux entreprises. Et maintenant, après la levée des restrictions, nous pensons faire des dons de masques à des organisations non gouvernementales (ONG) ou à la police, voire aux conseils de districts.»
Par ailleurs, Iqbal soulève un point qu’il considère comme important. Ces masques peuvent-ils être rachetés et recyclés ? «Si des entreprises textiles ou autres pouvaient recycler les masques, cela aurait été une très bonne initiative car ainsi, ni les petits commerces ni les entreprises fabriquant des masques ne seraient perdants», dit-il.
Recommandé dans les commerces aux personnes vulnérables
Après la levée des restrictions, dont le port du masque, annoncée mardi soir, des questions restent en suspens. À partir de demain, le port du masque n’est plus obligatoire pour entrer dans un centre commercial, un supermarché ou supérette, un magasin, dans une boutique ou tabagie et chez le boulanger. Les «fast-foods», restaurants, bars et les discothèques vont accueillir le public, mais le masque reste recommandé.
En effet, les nouvelles dispositions permettent au public d’enlever le masque dans ces endroits mentionnés plus haut. Toutefois, le port du masque est recommandé pour les personnes ayant des comorbidités, ayant plus de 60 ans ou ceux souffrant de maladies respiratoires. Il est même conseillé dans les espaces clos non mentionnés ou lors d’une grosse affluence. Les commerces se préparent à enlever les avis obligeant le port du masque mais vont le recommander pour les employés et le public. Le masque reste obligatoire dans les transports en commun, y compris les taxis. Il doit être porté dans les centres médicaux, y compris dans une pharmacie et les maisons de retraite.
Le port du masque est recommandé lors des rassemblements pour les personnes dites vulnérables et dans des lieux non mentionnés.
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