Publicité
Enquête de l’ONU: il y a un manque d’éducation sexuelle à Maurice
Par
Partager cet article
Enquête de l’ONU: il y a un manque d’éducation sexuelle à Maurice
Mama Fatima Singhateh , rapporteuse spéciale des Nations unies sur la vente et l’exploitation sexuelle des enfants, était l’invitée du gouvernement mauricien pour enquêter sur les cas d’abus sur les enfants. Mama Fatima Singhateh, d’origine gambienne, qui a été nommée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en mars 2020, a dévoilé cet après-midi les résultats préliminaires de son enquête à Maurice.
«Il y a un manque d’éducation sexuelle à l’école à Maurice. Je comprends que c’est un pays conservateur où il y a des gens de différentes religions qui vivent ensemble mais il faut faire bouger les choses. Si les parents ne se décident pas à éduquer leurs enfants et qu’à l’école les professeurs ne le font pas, forcément les enfants, curieux comme ils sont, vont aller chercher sur Google et vont tomber sur les mauvaises informations. On doit éduquer les enfants avant qu’il ne soit trop tard», a déclaré à la presse Mama Fatimah Singhateh. Elle a pu rencontrer les membres du judiciaire, a visité le Children’s Court, rencontré l’Ombudsperson for Children et a visité les Shelters. Elle a réitéré qu’il faudrait revoir la Children’s Act qui prévoit rien sur le trafic d’enfants. Elle a aussi déploré les cas d’abus d’enfants sur Internet par rapport aux photos et vidéos pornographiques d’enfants qui étaient en circulation sur la plateforme Telegram à Maurice et à Rodrigues.
Mama Fatima Singhateh a aussi déclaré qu’elle a entendu des allégations de trafic d’enfants à Maurice. Elle a lancé l’alerte concernant un manquement par rapport au Child Porn and Tourism, appelant à plus de vigilance à ce niveau. Interrogée sur les récentes affaires survenues à l’école de sourds à Beau Bassin, où un orthophoniste est accusé d’attouchements sexuels sur des enfants, cette dernière a expliqué qu’elle a trouvé «cela aberrant», mais a préféré ne pas faire de commentaire tant que l’affaire sera toujours en cour de justice.
Mama Fatima Singhateh compte boucler le rapport final de son enquête en mars 2023. Elle a occupé un certain nombre de postes de haut niveau dans la fonction publique en Gambie. Elle a été ministre de la Justice et a occupé des postes de procureure, de rédactrice législative, de juge de la Haute Cour et de juge d’appel. Mme Singhateh a également été membre du conseil d’administration d’Ecpat International en Thaïlande et présidente du conseil d’administration de la Child Protection Alliance en Gambie. Elle a également été membre désignée et conseillère juridique du Conseil national des femmes en Gambie.
Publicité
Les plus récents