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Consommation: le «mark-up» se fait attendre, les prix s’envolent

3 juillet 2022, 17:00

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Consommation: le «mark-up» se fait attendre, les prix s’envolent

En début de semaine, les hausses des prix attendues après le 30 juin ont provoqué dans des points de vente, un panic buying de traiteurs, petits commerçants ou particuliers qui peuvent financièrement se permettre de faire du stock. Toutefois, même après le 1er juillet, certains points de vente imposent toujours le rationnement sur certaines denrées alimentaires. Cela s’applique aux produits essentiels, entre autres, huile, lait, légumineuses, fromage, tomates en boîte, poisson en conserve, bien que ces sept produits essentiels ne soient plus subventionnés depuis vendredi. Pour rappel, à la suite de l’échéance des subventions, le ministère du Commerce a annoncé un maximum mark-up, de 20 % à 25 % que pourront imposer les importateurs/revendeurs. Une allocation spéciale de 1 à 2 % est aussi proposée.

Si certains consommateurs trouvent le rationnement une bonne initiative afin que tous les consommateurs puissent se servir, d’autres sont contre l’achat contrôlé de deux à trois unités par produit. Du côté des importateurs, Pritam Dabydoyal, le directeur de P&P International, a assuré durant la semaine qu’il n’y a pas de pénurie. C’est le même son de cloche chez les détaillants. «Il n’y a pas de pénurie de produits», précise-ton. Mais certains commerces affirment que ces derniers jours, en attendant les consignes du ministère sur le nouveau mécanisme de prix, les commandes livrées aux commerces ont été moindres.

Pour revenir au nombre restreint de produits par personne, Muryoodeen Fauzee, le directeur de Dreamprice, explique qu’«il est nécessaire d’imposer cette mesure car certains produits sont toujours vendus aux prix subventionnés, soit en promotion. Afin d’éviter que les consommateurs ne vident les étagères en vue des prix en baisse, le supermarché impose cette restriction pour que tout le monde puisse en profiter». Il ajoute que c’est à la fin de cette promotion que les prix seront augmentés selon le nouveau mécanisme imposé par le gouvernement.

À hier, les commerces étaient toujours en attente des nouveaux prix.

D’autre part, les commerces soutiennent qu’ils sont toujours en attente des nouveaux prix des fournisseurs. Le tableau ci-dessous indique les nouveaux prix de quelques produits. En outre, par rapport aux nouveaux prix déjà reçus par les fournisseurs, Dooshiant Ramluckhun, le directeur de Super Unic Way, fait comprendre que la mise en place par rapport au changement prend du temps. «Tout dépend de l’organisation du supermarché, entre autres, en termes de stock, la mise en place des produits sur les rayons. Beaucoup de clients viennent se servir au supermarché. Une personne ne peut pas venir remplir son caddie, par exemple, avec plusieurs bouteilles d’huile comestible. Il faut en laisser pour les autres. Il faut que tout le monde ait ses provisions, particulièrement en cette fin de mois.» Suttydanand Dussoye, vice-président de la Shop Owners Association, abonde dans le même sens. Il est aussi d’avis qu’«il faut partager la quantité de produits disponibles aux consommateurs. Nous ne pouvons tout donner à un seul client car il en manquera pour les autres en attendant la prochaine livraison».

Les dirigeants des commerces estiment que la situation va s’arranger dès que tous les nouveaux prix seront finalisés. À hier, les commerces étaient toujours en attente des nouveaux prix de certains produits. Parallèlement, l’augmentation de prix ne concerne pas que les denrées qui étaient subventionnées mais aussi les produits dérivés du poulet comme la saucisse et le burger à partir de vendredi prochain.

Suttyhudeo Tengur, le président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs, estime pour sa part que les stocks de produits sont gardés pour vendre à plus cher dans quelques jours et qu’il n’y a aucun manque de denrées. «C’est un ‘holding’ des produits», dit-il. Il ajoute qu’il y a aussi la gestion du stock du commerce. Aux dires de celui-ci, le maximum mark up de 20 % à 25 % est généreux en cette période de crise.

Toutefois, lors de la conférence de presse du Parti travailliste, vendredi, les députés rouges ont fait ressortir que les prix continueront d’augmenter. Michaël Sik Yuen a expliqué les raisons de la flambée des prix et a soutenu que la hausse se poursuivra dans les semaines et les mois à venir en raison de l’augmentation de 30 % à 50 % des prix des produits importés. Rappelant que lorsque la subvention était en vigueur, les importateurs se tournaient vers une réduction des importations ou encore à l’arrêt de l’importation. Au vu de l’enveloppe de Rs 500 millions allouées à la State Trading Corporation qui importera aussi le lait et l’huile et vendra à un prix subventionné, Ehsan Juman, député travailliste, a fait part d’«une crainte de pénurie de produits à l’avenir», si les importateurs cessent leurs activités. Ce, en raison de «l’incompétence du gouvernement».

Les «Food (Amendment) Regulations 2022» en vigueur depuis le 1er juillet

Le conseil des ministres a pris note des Food (Amendment) Regulations 2022 qui définissent, entre autres, les termes best-before date et use-by date. Best-before date pour une denrée alimentaire destinée à la vente fait référence à la date jusqu’à laquelle le produit destiné à la vente restera entièrement commercialisable et conservera toutes les qualités spécifiques. Quant à use-by date, il désignera la date après laquelle il est estimé que le produit ne devrait pas être consommé pour des raisons de santé ou de sécurité. Ce, à condition que le produit destiné à la vente reste dans un emballage intact pendant son stockage et qu’il soit stocké conformément aux conditions de stockage spécifiées par le fabricant. Les Food (Amendment) Regulations 2022 sont en vigueur depuis le 1er juillet.