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Hausse des prix: Dholl puri, tikka, samoussa… sur une note salée

5 juillet 2022, 16:00

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Hausse des prix: Dholl puri, tikka, samoussa… sur une note salée

Face à la hausse des prix des matières premières, notamment l’huile, les grains secs, le lait, le poulet, les commerçants n’ont eu d’autre choix que de revoir leurs prix eux aussi. Ainsi, depuis hier, un dholl puri coûte plus cher. Le prix est passé de Rs 17 à Rs 20. La faute aux produits de base qui ne sont plus subventionnés depuis le 1er juillet.

Tout ne cesse de monter, lâche Sudesh Unuth, responsable de Dewa & Sons Ltd. En effet, une bouteille d’huile est passée de Rs 55 à Rs 109/ Rs 112. «Si le prix d’une paire de dholl puri vendue à Rose-Hill compte augmenter d’ici vendredi, le dholl puri en vente à Quatre-Bornes est déjà passé de Rs 17 à Rs 20.»

Cette décision prise par de nombreux marchands était inévitable. «Le prix de l’huile a augmenté de 100 %. Le papier, le plastique, les grains secs accentuent une hausse de 60 %», poursuit Sudesh Unuth.

Le responsable de Dewa & Sons Ltd ajoute que les marchands ont fait de leur mieux pour que les consommateurs ne soient pas affectés. «On s’est concerté, mais, au final, on a opté pour une hausse des prix.» Toutefois, il soutient qu’au niveau des shopping malls, les prix seront un peu plus chers. «Car il y a la location qui coûte beaucoup plus cher.» En revanche, pour ce qui est des prix des gâteaux «délwil», qui se vendent entre Rs 4 et Rs 5, ils resteront inchangés, avance Sudesh Unuth.

Ikhlas Timol, de Timol Marketing, qui fait des samoussas, halfmoons, tikkas au poulet ou encore des catless au poulet, se voit également contraint de revoir tous ses tarifs. «Le prix du poulet et des épices a augmenté. Une livre de sel qui se vendait à Rs 5 est passée à Rs 8. Le poivre de Rs 150 à Rs 175, la livre. Sans parler des autres épices.»

Il reconnaît qu’il essaye de couper la poire en deux. «Soit je me vois contraint d’augmenter mes prix. Soit j’accepte de diminuer dans mes profits afin d’offrir un bon service.» Il ne se voit toutefois pas vendre un samoussa à plus de Rs 6. D’ajouter qu’il trouve dommage que certains consommateurs ne comprennent pas l’impasse dans lequel les commerçants se trouvent. «Certains nous comprennent, d’autres pensent que nous profitons de la situation. Il faut savoir que nous aussi, nous essayons de survivre…»

Nouveau tarif pour l’alouda ?

Même les vendeurs d’Alouda envisagent une hausse face à l’augmentation du prix du lait.

Petit tour au marché de Port-Louis, où l’alouda continue à attirer. Cela, même si les clients se font moins nombreux à cause de l’hiver, soutient Anjalee Kadressa-Pillay. Cette dernière, responsable chez Alouda Pillay, confie qu’une hausse serait dans les cordes. Mais avant, il faudrait passer au vote. «Tous les marchands d’alouda de la capitale devront se rencontrer et décider du nouveau prix.»

En tout cas, le portefeuille risque de faire la grimace pour encore longtemps.

L’implémentation des «vouchers», plus qu’une question de temps…

Comment aider les familles à faible revenu à faire face à cette montée de prix ? Le gouvernement se penche sur l’introduction des «vouchers». Toutefois, dans un premier temps, seul un groupe de personnes sera ciblé, ceux touchant moins de Rs 20 000 mensuellement. Pour ce faire, le ministère du Commerce compte sur l’aide du ministère de la Sécurité sociale pour établir une liste de personnes qui tomberaient dans cette catégorie. Si ce projet semble faire son bonhomme de chemin, pour le moment, seulement deux produits pourraient figurer sur les «vouchers», à savoir le lait et l’huile comestible, produits qui ont connu une hausse depuis le 1er juillet. Par la suite, d’autres produits s’ajouteront à la liste, notamment les poissons en conserve, la margarine ou encore les grains secs.