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Affaires Telecom et Speaker: malaise au sein du gouvernement
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Affaires Telecom et Speaker: malaise au sein du gouvernement
Samedi, au Sun Trust, il y a eu ce qui s’est dit et ce qui a été passé sous silence. L’absence de Callichurn (pressé par un mariage), notamment. Le Premier ministre (PM) n’a pas non plus parlé du speaker. Par contre, il s’est contredit, en disant cette fois que c’était à la demande de Modi que l’équipe indienne est venue faire le «survey» à Baie-Jacotet… Certains ministres qui ont fait les émissaires pour que le PM parle doivent s’en mordre les doigts. En plus de devoir subir un gouvernement parallèle.
Soodesh Callichurn n’a pas été vu samedi au comité central élargi organisé au Sun Trust. Pourtant, la direction du parti avait sonné le rassemblement à ne pas rater. Tout comme celui organisé après la démission de Nando Bodha, il était important de venir montrer sa solidarité envers le parti et surtout envers le PM «dans ces moments difficiles». Un rassemblement qui n’a d’ailleurs pas pu remplir le Sun Trust. Ce qui, pour un ancien du Mouvement socialiste militant (MSM), «est grave pour un parti au pouvoir qui dispose de tous les moyens logistiques pour rallier le maximum d’officiels et de sympathisants»
Sollicité, le ministre du Commerce nous assure qu’il avait participé au bureau politique mais n’a pu rester plus longtemps, même pour la photo-souvenir, car il devait assister au mariage de son beau-frère. Bobby Hurreeram, ministre des Infrastructures nationales, n’apparaît pas sur la photosouvenir, mais on nous affirme qu’il se trouvait bien au Sun Trust. Deepak Balgobin, ministre de la Technologie nous a informés qu’il n’est pas à Maurice.
Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que l’affaire Sherry Singh a grandement secoué l’establishment. Ce sont surtout les allégations de gouvernement parallèle qui auraient mis mal à l’aise certains ministres. «À quoi sert donc le Conseil des ministres, se demande un ponte du parti, si c’est pour entériner les décisions déjà prises ailleurs ?» On nous fait savoir que beaucoup de nominations et d’allocations de contrat sont décidées «en haut». Au Conseil des ministres, «on ne fait qu’annoncer ces décisions pour la forme, pour être enregistrées comme des décisions collectives».
Contacté, Nando Bodha confirme : «J’avais déjà dénoncé cette mainmise de Lakwizinn sur les nominations et l’allocation de gros contrats. Le problème concernant les nominations, c’est que souvent l’on se retrouve avec des incompétents et obéissants nommés à la tête des institutions et qu’il faut faire avec.Comment peut-on diriger un ministère de cette façon ?»
Il faut donc «fermer sa gueule ou démissionner. Mais il est difficile parfois de prendrela décision de tout plaquer», nous dit un ancien ministre, «car il faudra alors faire face à la machinerie gouvernementale qui se met en branle contre vous». Il nous cite les tracasseries venant de la Mauritius Revenue Authority, de la commission anticorruption, du Central Criminal Investigation Department ou autres Integrity Reporting Services Agency.
À part la cuisine interne du gouvernement remise au jour par Sherry Singh, il semble que ce soit l’accusation principale de l’ex-Chief Executive Officer de Mauritius Telecom (MT) qui a dérangé, surtout le silence et le louvoiement du PM. Selon nos informations, un trio d’éléphants a dû même prendre son courage à deux mains pour aller convaincre le PM de répondre. Mal lui en a pris, puisque l’on sait comment ce dernier s’est contredit à plusieurs reprises.
On nous rappelle aussi la sortie de Bissoon Mungroo, un habitué de l’ancienne Lakwizinn, qui s’est vu éjecter de Lakwizinn version 2.0. Il se chuchote qu’un autre cuistot de la première heure est aussi exclu des «délibérations» de la nouvelle officine. «Cependant, on le ménage car il connaît trop de secrets». Et que l’on regrette déjà que l’on n’ait pas pu retenir le «jeunot» Sherry Singh, qui, nous rappelle-t-on, était non seulement membre de Lakwizinn mais aussi à la tête de cette institution importante qu’est MT. Mais il est manifestement trop tard pour en pleurer.
Internet : «étude à la demande du PM Indien»
<p>L’aveu de Pravind Jugnauth, mercredi, que c’est lui qui avait approché Narendra Modi pour que ce dernier lui envoie des techniciens indiens pour faire le fameux <em>«survey»</em> de sécurité de notre système de télécommunication a créé une levée de boucliers, surtout quand le PM a précisé avoir préféré des techniciens indiens aux Mauriciens.</p>
<p>Mais voilà que le même Pravind Jugnauth affirme, au comité du MSM, samedi, que c’est Modi qui lui a fait cette demande. <em>«Lerla mo’nn fer li konpran ki sé a la demande Prémié minis Lind»,</em> a-t-il dit en parlant de sa conversation avec Sherry Singh et de la visite de l’équipe indienne. <em>Which is which</em>? Est-ce lui qui a fait cette demande à Narendra Modi ou ce dernier qui l’a faite ? Si c’est le PM indien, c’est encore plus grave.</p>
<p>En tout cas, plus il ouvre sa bouche, plus le PM s’enfonce. Dans ses contradictions.</p>
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