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Le corps d’Afzal Subdar déterré à Pailles: Femme et amant en détention

11 juillet 2022, 13:08

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Le corps d’Afzal Subdar déterré à Pailles: Femme et amant en détention

Sa disparition avait été signalée depuis début juillet. Hier, la police a retrouvé le corps d’Afzal Subdar enterré à Pailles, après les aveux de sa femme et de son amant, la veille.

Une semaine après, le mystère de la disparition d’Afzal Subdar, un habitant de Plaine-Verte de 31 ans, est élucidé. C’est grâce à une enquête menée par l’inspecteur Goorye, le sergent Gujadhur et son équipe de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis North, sous la supervision du SP Ramsawock, que le meurtre de cet homme a pu être découvert. Ce dernier était porté manquant depuis le 2 juillet. Son père, Gorabhye Subdar, avait porté plainte au poste de police de Plaine-Verte.

Se basant sur des informations crédibles, la CID a interrogé son épouse, Muniirah Bibi Areefah Mukada, âgée de 22 ans et habitant Plaine-Verte. Elle a confessé avoir commandité le meurtre de son mari en compagnie de Muhaammad Usaamah Allumsaib, âgé de 32 ans, car elle avait une liaison amoureuse avec lui.

Le complice présumé a été également arrêté samedi soir. Cet habitant de Saint-Pierre est également passé aux aveux et a expliqué où il avait caché le corps de son cousin. La femme a déclaré à la police que son amant lui avait téléphoné après avoir commis le meurtre : «Lapist lib, mo’nn fini éliminn li.» L’amant a ainsi avoué :«Nou tou le dé inn fer plan pou touy li.»

Il nous revient que le meurtrier présumé aurait donné rendez-vous à son cousin le samedi 2 juillet dans la soirée. Muhaammad Usaamah Allumsaib lui aurait expliqué qu’il avait caché de l’argent au pied de la montagne à la rue Bonnefin, à Pailles. La victime l’aurait alors suivi jusqu’à la montagne.

Une opération a été montée hier matin, sous le commandement de l’assistant commissaire de police Madhow, en collaboration avec la Major Crime Investigation Team North, dirigée par l’inspecteur Jugoo, sous la supervision de l’assistant surintendant de police Seeburruth, pour déterrer le corps de la victime, qui était en état de décomposition. L’autopsie pratiquée dans le courant de la journée d’hier attribue le décès d’Azal Subdar à une «stab wound to the heart». Les deux suspects ont été traduits devant la Bail and Remand Court hier sous une accusation provisoire de «conspiracy to commit murder» et «murder» pour l’homme.

Le mobile

Les enquêteurs ont pu leur faire tout avouer. Il s’avère que depuis plusieurs mois, le couple d’Afzal Subdar battait de l’aile. Son épouse est allée vivre dans une autre maison non loin. Ils ont trois enfants en bas âge, des jumeaux de huit ans et une fille de deux ans. Muhaammad Usaamah Allumsaib, qui est le cousin de la victime, serait tombé amoureux de l’épouse de celui-ci.

Areefah Mukada, l’épouse de la victime et Muhaammad Usaamah Allumsaib, le suspect.

Le père d’Afzal Subdar, Gorabhaye Subdar, explique que sa brue Muniirah Bibi Areefah Mukada avait fait des allégations contre son fils et avait fait une déposition contre lui pour violence domestique. Le mari avait été arrêté. «Le couple s’est aimé pendant huit ans et ce n’est que tout récemment que les choses se sont envenimées. Mon neveu est venu m’expliquer qu’il était prêt à prendre en charge la femme de mon fils. Mo’nn dir li ‘get sa met mwa an déor to bann zafer ki to pé rod fer’. Une dispute avait suivi.»

Il ajoute que son fils n’est pas un homme violent. «Mon fils a toujours été un hard worker, il est camionneur pour conteneurs. J’ai vu mon fils pour la dernière fois dans la soirée de samedi, il est allé dé poser sa fille chez son épouse non loin de chez nous. Je suis sorti pour aller à une prière.»

Ce n’est que le lendemain qu’il a appris la disparation de son fils. «Ma belle-fille est venue en pleurs, elle le cherchait et c’est là que nous avons su qu’il n’a pas dormi à la maison.» Le père de la victime ajoute que c’est inhumain ce que les suspects ont fait à son fils. «Mo péna lintansion donn personn sa trwa zanfan-la, mo lafamiy solider é mo pou get zot trwa bien. Mo ankor éna lamé é lipié bon. Sé mo disan sa.»