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SAFE/SAT3/WASC: ce câble au cœur du scandale
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SAFE/SAT3/WASC: ce câble au cœur du scandale
Le câble SAT-3/WASC/ SAFE est un câble à fibre optique transcontinental, qui part de l’Asie du sud-est, passe par l’Asie centrale, l’océan Indien, l’Afrique du Sud, les côtes ouest-africaines et nord pour rallier l’Europe sur 31 000 kilomètres. Il est divisé en deux parties : la partie SAT3/ WASC, qui prend son en- clave du Portugal, longe la côte ouest de l’Afrique pour se connecter à Melkbosstrand, en Afrique du Sud.
Ensuite, la partie qui nous intéresse, de l’Afrique du Sud en passant par Maurice, jusqu’en Malaisie, le South Africa Far East (SAFE) cable system, qui mesure 13 000 km. Ce câble a été construit vers 2001 par Alcatel Networks. Maurice, à travers MT, a signifié son intention d’être un Landing Point pour le câble SAFE.
Le câble a deux points de raccordement : le réseau de fibre optique se connecte à Baie-Jacotet d’un côté en venant de l’Afrique du Sud et ressort de la landing station de l’autre côté pour rejoindre l’extension qui connecte l’île de la Réunion.
Le modèle de gestion du câble est classique, soit un consortium, un regroupement des opérateurs qui vont établir des landing points contrôlés physiquement par un opérateur membre du réseau. Les opérateurs vont alors élire et choisir des membres du Managing Committee qui vont travailler pour l’ensemble des membres. L’allocation de la bande passante se fait par le grossiste qui est le représentant local du consortium. Toutefois, la guerre des coûts et des prix peut subvenir ou placer un opérateur local en faveur contre les petits opérateurs.
Mais, à Maurice, depuis 2012, une Open Access Policy a été mise en place pour éviter des conflits comme dans tous les pays du consortium. Des opérateurs comme Belgacom ou Rogers Capital peuvent fournir de la bande passante aux entreprises. D’ailleurs, les 36 opérateurs du consortium ont chacun contribué au financement de ce projet et l’installation des infrastructures physiques à chaque parcelle du réseau.
MT détenait environ 3 % au début du réseau SAFE et en possède maintenant plus de 10 %. France Telecom (Orange) est membre du consortium à plusieurs niveaux, soit à travers des filiales ou à travers leur participation à l’actionnariat d’opérateurs comme MT.
Le Network Centre du SAFE/SAT3/WASC est géré par Telekom SA (South Africa) pour faciliter le trafic entre ces 36 opérateurs. Toutes les requêtes, qu’il s’agisse de la gestion, du rehaussement ou des réparations, passent par le Managing Committee. Les membres du consortium doivent écrire au comité de gestion pour toutes les requêtes, ce qui peut prendre jusqu’à 14 jours, comme l’a affirmé Sherry Singh lors du live à l’express.
Par exemple pour les ruptures de câble, un bateau câblier sera affrété par le Managing Committee pour identifier la faute et réparer. L’accès aux infrastructures critiques doit obligatoirement passer par une demande auprès du Managing Committee. Ce sera au Chairman de cette instance de trancher et de communiquer toute intervention en temps réel.
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