Dame nature  n’a pas épargné la communauté des planteurs, cette année. Après le passage des deux cyclones en début d’année, cette fois-ci, ce sont les anticyclones qui viennent jouer les trouble-fêtes. Et pour boucler la boucle, ce sont les planteurs qui sont à nouveau les premiers à payer les pots cassés. Du coup, plusieurs légumes vont se vendre à un coût plus élevé, comme le soutient le secrétaire de la Small Planters Association, Kreepalloo Sunghoon.

«Les lalos, les piments, les concombres, les bringels, les margoses ou encore les pommes d’amour  se vendront plus cher. En tout cas, en comparaison aux cinq dernières années, cette année l’on peut dire que les prix pratiqués ont été élevés.»

Il revient sur la présence des cyclones et aussi le passage des grosses pluies. «Il faut également prendre en considération que plusieurs planteurs ont arrêté de travailler. Ils sont soit trop âgés soit ils ne veulent pas investir dans des plantations qui risquent de ne rien rapporter à cause du climat peu clément.» Il prévoit que pour les trois prochaines semaines, la production ne risque pas de décoller. «Les effets conjugués des anticyclones font qu’il faudra attendre deux voire trois semaines avant un retour des légumes sur les étals.»

Autre facteur qui semble jouer en la défaveur des agriculteurs, c’est l’absence de pollinisateurs. «Ces derniers ne peuvent pas travailler quand il pleut ou encore quand le temps est sombre. Ils n’aiment pas cet environnement. Il faut savoir qu’il y a une baisse au niveau des abeilles. Elles ne sont qu’à 40 % dans les champs. La faute aux abattages des arbres, ou encore à l’utilisation des insecticides. Face à un environnement pollué, les abeilles ne font plus leur travail.»

Kreepalloo Sunghoon dit attendre un retour à la normale d’ici la fin de juillet.