Le 20 septembre est la date fixée hier par la cour de Pamplemousses pour écouter les arguments relatifs à la motion de David Jolicoeur , qui a subi des tortures policières filmées. Dans cette motion soumise par son avocat, Me Sanjeev Teeluckdharry, David Jolicoeur réclame la radiation de l’accusation provisoire de «larceny with violence with offensive weapon», qui pèse sur lui. Cela, après que le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) a objecté à sa requête, hier.

David Jolicoeur, qui est vu nu dans une des vidéos de torture policière, a été placé en détention en décembre 2018 dans le cadre du vol qu’il aurait commis sur un vigile avant le meurtre de celui-ci. Si, dans un premier temps, le suspect a obtenu une première victoire avec l’abandon de cette accusation provisoire de meurtre du vigile Issah Ramjan, 86 ans, dont le corps avait été découvert en décembre 2018 à Riche-Terre, David Jolicoeur devra faire preuve de patience.

Lui, qui a passé pratiquement quatre ans en détention, a été identifié sur une des vidéos de torture par des policiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge. C’est sur cette base que son panel d’avocats a demandé de rayer l’accusation de vol qui pèse sur leur client, étant donné qu’ils estiment qu’il est déjà passé aux aveux pour un crime qu’il n’aurait pas commis.

Me Teeluckdharry a expliqué que David Jolicoeur, 23 ans, au moment des faits, a été torturé le 25 décembre 2018 par les éléments de la CID de Terre-Rouge. Ces derniers l’auraient forcé à signer un document dans lequel il acceptait avoir commis le meurtre et le vol.