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Dénonciations de «sniffing»: le journal indien The Wire revient sur l’affaire
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Dénonciations de «sniffing»: le journal indien The Wire revient sur l’affaire
Depuis hier, la polémique autour du «sniffing» a dépassé nos frontières. Le site d’informations indien en ligne The Wire a consacré un long texte relatant toute l’affaire de manière chronologique.
La réputation en béton du site
The Wire est un journal en ligne fondé en 2015. Le site a été créé en réaction à la montée en puissance du BJP, parti mené par Narendra Modi. Selon les fondateurs, la politique du parti décourageait les voix dissidentes, d’où le besoin d’avoir un site totalement indépendant financièrement et politiquement. Le site, qui fonctionne principalement grâce aux dons, couvre plusieurs sujets comme la politique, l’économie et surtout la technologie. D’ailleurs, cette année, The Wire a encore une fois frappé fort en publiant une enquête après deux ans d’investigations concernant Tek Fog, une application qui, selon un lanceur d’alerte, aurait été massivement utilisée par le BJP pour manipuler l’opinion publique et attiser des tensions entre les communautés en Inde.
Depuis sa création, The Wire s’est taillé une solide réputation et a raflé plusieurs prix. Au palmarès : le Committee to Protect Journalists Award en 2017 pour un article sur les détentions illégales et les assassinats extra-judiciaires, Free Media Pioneer Award 2021 de l’International Press Institute pour «défendre sans relâche le journalisme indépendant et de qualité» et le Ramnath Goenka Excellence in Journalism Awards, décerné en Inde, à trois reprises entre autres.
Le récit
C’est hier que le site a rapporté l’affaire. Intitulé «Snooping Storm Brews in Mauritius Over Indian Team Accessing Internet Landing Station», l’article, rédigé par la journaliste Devirupa Mitra, revient sur tous les aspects de cette affaire de «survey» et de «sniffing». La journaliste rappelle que l’Inde, qui ne voit pas d’un bon oeil la montée en puissance de la Chine dans l’océan Indien, «has been upgrading strategic cooperation with Mauritius. After signing an agreement in 2015, India began upgrading the military infrastructure at Agalega island and extended a $100 million line of credit for defence equipment in 2021. This year, Mauritius was also admitted as a full member of the Colombo Security Conclave, a regional group for maritime security founded by India, Maldives and Sri Lanka». Le texte rappelle aussi qu’au début, alors que l’Inde n’avait pas encore été mentionnée, c’est Pravind Jugnauth qui a révélé l’identité du tiers qui a eu accès à Baie-Jacotet. «Jugnauth then claimed that India sent the technical team on a personal request. ‘There was a security issue, and it was necessary to do this survey in Mauritius. I have personally approached Shri Narendra Modi to send a competent team for this survey. In Mauritius, we don’t have the technicians for this survey, but even if we did, we preferred to go for this Indian team of technicians,’ he said.»
Le texte parle aussi de l’interview que Sherry Singh a accordée à l’express cette semaine et rappelle que l’ancien CEO de Mauritius Telecom a révélé qu’après avoir reçu la lettre du PMO, il a rencontré le Secretary to Cabinet, qui est aussi Chairman de MT, pour lui conseiller «to be careful because I’m not sure he understands the implications. For national security, we should not share information with just anyone» et de poursuivre «If we intercept traffic in Baie-Jacotet and give it to a third party, it will be able to intercept incoming and outgoing traffic, which means that tomorrow it will be able to influence a government.» Le texte de The Wire rappelle aussi le rôle de «M. Moustache» et précise qu’il ne s’agit pas de Kumaresan Ilango.
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