Le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) a lancé un appel au gouvernement au sujet du scandale entourant le «survey» sur câble SAFE. Lors de conférence de presse de l’Entente de l’Espoir, à Port-Louis, Paul Bérenger a réclamé que les deux lettres adressées par le Prime Minister’s Office, les 22 octobre 2021 et 22 décembre 2021 à Mauritius Telecom (MT), soient publiées. Il réclame en outre que le rapport du Chief Technical Officer de MT, suite à ce «survey», soit rendu public.

Paul Bérenger dénonce qui plus est la manière de faire du Premier ministre, qui a porté plainte à la police sans que personne ne soit au courant, dans le sillage des révélations faites par Sherry Singh. «Lapolis enn zouti dan zot lamé. Mo péna konfians dan Jangi. Attendons le rapport du DPP pour voir sur quel ground Sherry Singh sera poursuivi.»

À une question sur les propos de sa fille Joanna Bérenger (voir plus haut), le chef de file du MMM souligne que cette dernière n’a fait que parler de l’hypocrisie et que certains veulent utiliser cela pour faire diversion.

Xavier-Luc Duval, qui est de retour après une convalescence post-Covid, a lui choisi de revenir sur les agissements du speaker. «Nou népli éna speaker. Nou koné PNQ c’est la prérogative du leader de l’opposition, inn les PM kozé pendant 26 minit. Finn osi anpes kestion siplémanter ek finn expilsé bann manb lopozisyon», a rappelé le leader du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), en évoquant la séance parlementaire d’il y a deux semaines.   

Le leader des bleus a aussi évoqué la situation économique en disant que si la situation perdure, on risque de finir comme le Sri Lanka. «Le dollar est à Rs 46 déjà…»

Nando Bodha, leader du Rassemblement mauricien estime lui que le pays est à la dérive. «La crédibilité du PM est en jeu. L’économie est en perdition et le climat économique n’est pas au beau fixe avec la spirale des prix et le panier de la ménagère qui pèse plus lourd. Sans oublier le fait que bientôt, on saura si les tarifs d’électricité vont grimper après que l’Utility Regulatory Authority ait entendu  les parties prenantes.»

Roshi Bhadain s’est pour sa part appesanti sur les allégations de «sniffing». Le chef de file du Reform Party se demande pourquoi aucune autorisation n’a été demandée au consortium pour avoir accès au câble SAFE. Il souligne que selon Sherry Singh, il y a eu une intervention physique sur le câble et que, si cela s’avère, le PM ne peut plus continuer à rester en poste.