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Mauritius Telecom: l'État rappelle son board
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Mauritius Telecom: l'État rappelle son board
Les représentants de l’État au sein de Mauritius Telecom n’en font plus partie depuis hier. Pourquoi le gouvernement a-t-il révoqué – ou poussé à la démission – ses représentants au conseil d’administration de Mauritius Telecom ? Il semble que ce soit à la suite du «rapport» de l’ex-Chief Technical Officer (CTO), Girish Guddoy, sur l’intervention du 15 avril à Baie-Jacotet. Rapport qui semble avoir deux versions. On ne sait pas si c’est à cause de ces deux versions ou en raison du contenu du rapport «caché» rédigé par l’ex-CTO ou encore de la fuite de la lettre du 2 juillet.
Les cinq démissionnaires ou révoqués sont Dheerendra Dabee, Dev Manraj, Koosiram Conhye, Ramesh Bheekoo et le chairman, Nayen Koomar Ballah. Ils représentent tous le gouvernement qui détient 33,49 %, SBM Holdings Ltd 19 % et le National Pensions Fund, 6,55 %. Ce qui fait en tout 59,04 %. Ce qui est étrange, c’est que SBM Holdings n’a aucun représentant sur le board mais c’est la SBM qui y est représentée par Ballah, aussi secrétaire au Cabinet.
En tout cas, dans le giron financier, personne ne comprend ces révocations ou démissions forcées puisque d’après un banquier, c’est Pravind Jugnauth et personne d’autre qui est intervenu directement auprès de l’ex-Chief Executive Officer en court-circuitant le conseil d’administration.
C’est pour cela que l’on est d’avis que cette révocation provient d’une autre motivation, difficile à deviner pour le moment. Est-ce une punition à ces membres qui n’ont pas agi contre Sherry Singh ? Estce pour faire croire que l’on fait le ménage ? Ou est-ce que les Français, qui détiennent 40 % de l’actionnariat, ont menacé de se retirer si l’on ne se débarrasse pas de ces directeurs vases à fleurs ? Si les Français s’en vont, ce serait un mauvais coup pour la réputation de Mauritius Telecom mais, aussi, il faudrait trouver plusieurs milliards pour leur rendre. Dans la situation difficile où l’économie se trouve, ce serait un désastre.
Ce qui est sûr, c’est que Pravind Jugnauth, lui, reste bien en poste, et cela, malgré la demande de démission de l’opposition.
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