C’était lors de la conférence de presse de l’Entente de l’Espoir, hier, samedi le 23 juillet. D’emblée, Xavier Duval a bordé le dossier brulant, celui du «sniffing». Selon lui, les documents et informations dévoilés dans l’émission de TéléPlus concordent avec ce qu’avance Sherry Singh, ex-Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, depuis son départ. «Il n’y a aucun doute sur la véracité de ce qui s’est passé à Baie-Jacotet. Cela crédibilise ce que dit Sherry Singh dès le départ.» Toute cette affaire, ajoute-t-il, viserait l’installation d’un dispositif de sniffing. «Un pays étranger aurait pu écouter ou voir ce qui se passe à Maurice. Un pays étranger aurait eu accès à nos transactions bancaires, nos messages et tout le trafic internet.» Le fait que le Premier ministre ait menti au Parlement est un «grave délit», estime le chef de file des bleus. 

Paul Bérenger, leader du MMM, affirme de son côté que le PM cherchait une preuve irréfutable et il l’a eue. «Le rapport du Chief Technical Officer est une preuve irréfutable. Le rapport fait penser que l’intention était d’installer une sniffing machine de manière permanente. Cette affaire aura des répercussions sur le pays», confie le leader des mauves. «Avant de critiquer la posture des détracteurs de l’opposition sur l’India Bashing ; il ne s’agit en aucun cas de cela. Même si c’était un autre pays, nous aurions eu la même posture.» 

Nando Bodha, du Rassemblement mauricien, montre lui du doigt le leader of the House, Pravind Jugnauth. Selon lui, le PM a dit qu’il n’y avait eu aucun sniffing, aucune interception, lors du «survey» à Baie-Jacotet. Mais les nouvelles informations révélées affirment qu’il y a bien eu une «data capture» pendant 94 minutes. Avant de dire que le PM n’a pas dit la vérité au Parlement et de réclamer sa démission. Nando Bodha dit sentir une «atmosphère de fin de règne».