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Prix des carburants sur le marché mondial| «Pompé, pompé»: le porte-monnaie des Mauriciens
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Prix des carburants sur le marché mondial| «Pompé, pompé»: le porte-monnaie des Mauriciens
Alors que les prix des carburants ne cessent de fluctuer sur le marché mondial, de monter et de descendre, à Maurice, ils ne font qu’augmenter et ne sont plus redescendues depuis de nombreux mois. Pourquoi ? Comment ?
L’essence à Rs 74,10 et le diesel à Rs 54,55 le litre. Des chiffres qui donnent toujours le tournis à chaque fois qu’il faut se rendre à la station-service. Là aussi, les très rares fois que le porte-monnaie le permet. Faire le plein, dites-vous ? Combien d’automobilistes ne peuvent plus se le payer et pé roul lor zant ?
Une époque aussi révolue que celle où l’essence coûtait Rs 50,70 le litre et le diesel, Rs 41. Les quatre hausses de prix des produits pétroliers depuis fin décembre, dont la dernière en date du 19, continuent de saigner à blanc les consommateurs. Pourtant, le cours du pétrole est en fluctuation sur le marché mondial. Après une escalade à $ 123,72, le 8 juin, le prix du baril a chuté à $ 118, le 28 juin. Une fluctuation qui se poursuit avec des coûts encore plus favorables, comme indiqué dans le tableau ci-contre.
D’où la question. Le prix à la pompe peut-il connaître une baisse sur le marché local ? «Non, pas dans l’immédiat», rétorque Rajiv Servansingh, le directeur général de la State Trading Corporation (STC). Pourquoi ? Il explique que «le Price Stabilisation Account est très déficitaire. Quand les prix ont augmenté sur le marché mondial et quand nos coûts ont augmenté des fois de 17 à 18%, l’augmentation du coût à la pompe ici a été limitée à un maximum de 10 %, d’après les règlements. Ce qui fait que même quand on augmentait les prix, on continuait de perdre de l’argent». D’ajouter que la prochaine cargaison sera probablement la première réceptionnée à ces prix plus favorables. Rajiv Servansingh indique qu’il faut continuer à suivre l’évolution du cours mondial avant de décider de quoi que ce soit.
Surtaxation
Un avis que ne partage pas le président de la Petroleum Retailers Association. Pour Bhimraj Sunnassee, il faut automatiquement revoir le prix à la baisse car quand le coût des produits pétroliers sur le marché mondial croît, cette hausse est répercutée sur le marché local. Il soutient qu’il va de soit que le Petroleum Pricing Committee doit revoir à la baisse les prix des carburants dès la prochaine cargaison. Ce, afin que les consommateurs puissent en bénéficier. «Pourquoi parler de déficit ? Il faut de la transparence. Nous n’avons pas bénéficié de la chute du cours mondial. Tout le monde est en attente d’une baisse des prix de l’essence et du diesel».
Indépendamment du cours du pétrole à l’international, l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), continue de dénoncer, pour sa part, la surtaxation par le gouvernement. Son secrétaire général Jayen Chellum cite ces diverses taxes telles que l’excise duty, la TVA, les contributions à l’achat de vaccins, au Covid Solidarity Fund et à la Road Development Authority, entre autres, qui font gonfler la structure de prix des produits pétroliers.
«C’est extraordinaire toutes ces taxes qui plombent le prix des carburants. Il y a environ Rs 35,09 et Rs 22,07 de taxation pour l’essence et le diesel respectivement. Pourquoi faut-il autant de taxes? On aurait pu réduire l’excise duty ou la TVA, par exemple. Maintenant que le cours est en baisse à l’international, une raison de plus d’avoir une baisse du prix des carburants».
Jayen Chellum ne manque pas de faire ressortir que la comparaison du prix à la pompe dans d’autres pays ne tient pas la route car le salaire moyen y est beaucoup plus élevé qu’à Maurice.
Le secrétaire général de l’ACIM conclut que la hausse du prix des carburants a un effet boule de neige sur le prix d’autres commodités étant donné que le coût des marchandises inclut les frais de transport. Des répercussions non seulement sur le commerce mais aussi sur l’industrie.
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