Les cas d’infections respiratoires aiguës ont quelque peu baissé au cours de la dernière semaine. C’est du moins ce que démontrent les derniers chiffres. Selon les données obtenues lundi, du 18 au 24 juillet, 8 478 cas ont été enregistrés. «C’est une légère baisse et c’est un bon signe», avance le Dr Fazil Khodabocus, responsable de la Communicable Disease Unit au sein du ministère de la Santé. En effet, la semaine précédente, soit du 11 au 17 juillet, 8 821 cas avaient été recensés dans les cinq hôpitaux régionaux. 

D’ordinairement, en cette période, avance le responsable, le pays a l’habitude d’avoir quelque 6 000 cas liés à la grippe. «Cette année, l’hiver est rude. Et aussi, nous n’avons pas été autant exposés à la grippe au cours de ces dernières années. Car le Covid-19 a dominé et continue à le faire. Mais les trois virus liés à la grippe continuent à circuler, notamment le H1N1, H3N2 et B. Donc, la vigilance est de mise.» 

Toutefois, comment justifier une baisse de 343 cas comparée à la semaine précédente écoulée ? «Je pense que du fait que les enfants sont en congé scolaire, il y a des risques que cela s’améliore. Comme on le sait, la grippe se propage à travers des gouttelettes, surtout quand l’on éternue ou quand on tousse. Le port du masque se doit d’être appliqué, surtout dans les espaces clos.» 

Le Dr Fazil Khodabocus précise qu’il ne faut pas banaliser cette grippe. Car, comme le Covid-19, cela peut causer des complications graves. «Surtout auprès des personnes à risque comme celles qui sont âgées, les femmes enceintes, des personnes qui ont des maladies chroniques, comme l’asthme, la bronchite. Être vacciné, observer les gestes barrières comme se laver régulièrement les mains sont importants.» Il préconise aussi d’avoir une bonne hygiène de vie, se reposer sept à huit heures par jour, faire de l’exercice, entre autres. 

À ce jour, il ne sait pas combien de Mauriciens ont succombé des suites de la grippe, mais il pense qu’il doit y en avoir quelques-uns. «À travers le monde, des gens meurent de la grippe, et je pense que Maurice ne déroge pas à cette règle, malheureusement. Le mot-clé est de rester prudent. Et de ne pas banaliser la grippe.»