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Agalega: des gardes-pêches dénoncent leurs conditions de vie
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Agalega: des gardes-pêches dénoncent leurs conditions de vie
Alors que les gardes-pêches basés à Agalega s’interrogent sur le bien-fondé de leur présence sur cette île, ils décrivent les conditions de vie déplorables. À l’inverse des autres fonctionnaires de l’île dont le traitement est d’un autre niveau, ces gardes-pêches ont l’impression d’avoir été oubliés par leur hiérarchie.
Depuis cinq ans, une station de garde-pêche a été installée à Agalega. Des officiers y sont postés en rotation de six mois. Mais depuis quelques mois, ces officiers déplorent leurs conditions de vie. Ils ont envoyé plusieurs doléances au ministère de la Pêche qui semble faire la sourde oreille car les problèmes perdurent. Ces officiers ne savent plus vers qui se tourner. Depuis des mois, ils tentent vainement de faire entendre leur voix. Ils ne sont pas alimentés en eau potable, ne consomment que des aliments en conserve et le logement qui leur est offert est dans un piteux état. Ils se sentent comme des laissés-pour-compte alors qu’ils sont des employés de l’État.
«Péna délo potab, nou bizin met enn touk ranpli ek délo lapli, lerla sak fwa nou filtré li ek enn léponz pou nou servi pou kwi manzé. Pa met klor nanié ladan. Li pa posib ki nou pé bizin travay dan enn léta déplorab koumsa», s’insurge un des officiers. Il explique qu’en ce moment même, le Covid a gagné l’île et plusieurs travailleurs indiens employés par AFCONS ont été testés positifs. Or, l’île n’est équipée que d’un dispensaire qui ne peut offrir des soins adéquats aux habitants.
Les fonctionnaires se demandent aussi à quoi sert une station de garde-pêche à Agalega, alors qu’il n’y a pas de pêcheurs enregistrés sur l’île. «Ti éna enn Fisheries Post Flic-en-Flac kot ti éna zis trwa péser ek minister ti trouvé ki li pa sifizan ek inn fer ferm li. Mé kifer bizin éna enn dan Agalega, pou fer enn anplwayé al viv dan bann kondision parey?» se demande l’un des officiers.
Sollicité pour une réaction, un représentant du syndicat se dit lui aussi préoccupé par cette situation. «Si le ministère ne compte pas y remédier, nous lançons un appel afin qu’il rappelle ces officiers à Maurice», a-t-il déclaré.
Un autre fonctionnaire explique que les autres Mauriciens, dont des pompiers, des policiers et des enseignants postés dans l’île, sont tous logés à l’Outer Islands Development Corporation, où ils bénéficient de beaucoup de facilités. Il se demande pourquoi ce n’est pas le cas pour les employés du ministère de la Pêche.
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