Les officiers de la Child Development Unit (CDU) ont été appelés d’urgence. Un arrangement a été fait afin que la garde de l’enfant ne soit pas enlevée à la famille. La fillette a été placée sous la responsabilité de son père et de sa grand-mère. «Elle restera quelques jours chez nous à Pamplemousses et quelques jours avec son père», nous a confié un membre de la famille. 

Nous nous sommes rendus chez la grand-mère hier afin d’en savoir plus sur cette affaire. Comme cette dernière était au travail, c’est un autre membre de la famille qui a accepté de nous relater l’incident survenu mercredi. La mère de la fillette de deux ans, une femme de 21 ans, est venue chez sa mère en compagnie de l’enfant il y a environ deux semaines. «Ma belle-mère nous a confié que sa fille avait des problèmes conjugaux et qu’elle venait se réfugier chez elle après chaque dispute avec son époux», raconte notre interlocutrice. 

Elle explique que sa belle-mère lui a confié que sa fille maltraitait son enfant de deux ans. «Zis ler ki pou manze mo kriye li mo dir li vinn manze. Linn deza zour mwa ek linn deza donn mwa malediksion akoz sa mo pa gagn dialog ar li.» Elle a dit que la jeune femme agit mal avec sa mère. «Tous les jours elle réclame de l’argent à ma belle-mère et si elle n’en obtient pas elle devient violente. Ma belle-mère la soupçonne de se droguer mais je ne peux pas confirmer cela. Hier elle a levé la main sur ma belle-mère. Elle est à bout ; c’est pour cela qu’elle a demandé à la police de l’arrêter.» 

Elle affirme que sa belle-mère n’a pas l’intention de payer la caution pour la libération de sa fille. «Elle préfère que celle-ci ne retrouve pas la liberté car elle est devenue une nuisance pour la famille. Si pa donn li larzan li vinn violan. Komié enn mama pou kapav gété.» La jeune femme a comparu au tribunal de Pamplemousses sous une accusation de «child illtreatment», hier. 

La grand-mère de la fille de deux ans a expliqué aux enquêteurs que sa fille est agressive et demande de l’argent constamment. «Mo tifi pa begn zanfan la, pa sanz so linz, pa donn li manze.» Elle a fait du chantage émotionnel avec sa mère. Elle a menacé sa fille de deux ans en ces termes : «Mo pou met toi pandi devan sa bann-la…» 

La grand-mère a dû porter secours à sa petite-fille car la mère tenait un pantalon qu’elle voulait passer autour du cou de l’enfant. Elle a ensuite appelé la police qui a arrêté la femme. La petite fille a été conduite à l’hôpital.