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Victoria Urban Terminal: nouvelles enseignes en vue, les marchands en attente d’un heureux dénouement
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Victoria Urban Terminal: nouvelles enseignes en vue, les marchands en attente d’un heureux dénouement
Lieu de transit pour des milliers de personnes quotidiennement, le Victoria Urban Terminal (VUT) devrait être achevé d’ici octobre, avec de nouvelles enseignes de fast-food et autres magasins. Seul bémol : les marchands des premier et deuxième étages craignent pour leur avenir…
Depuis le 9 mai, les marchands anciennement ambulants ont investi les locaux du VUT. Ils suivent les pas des enseignes de grandes marques qui avaient déjà commencé à occuper les lieux, quelque temps plus tôt. Au quotidien, des milliers de passants traversent ce nouvel espace de 50 000 m2 . Pour le plus grand bonheur des responsables de Victoria Station Ltd.
«Nous dressons un bilan très positif pour ces premiers mois d’activité. Les Mauriciens ont très bien accueilli et ont adopté le VUT. Nous accueillons avec joie plusieurs milliers de personnes chaque jour», soutient sa cellule de communication. Aussi mis en lumière, le fait que plusieurs autres magasins et enseignes de fast-food viendront s’ajouter à ceux déjà présents. «Nous continuerons à honorer notre engagement de faire de ce lieu un endroit ‘‘pou tou Morisien’’.»
Pour les travaux, toujours en cours, la compagnie indique qu’ils devraient prendre fin d’ici à octobre. «Les travaux pour la deuxième phase du projet, qui comprend des espaces de bureau et de stationnement, seront complétés en octobre», avance-t-on. D’autant plus que ces travaux semblent incommoder les marchands opérant au deuxième étage.
Ce à quoi la cellule de communication répond : «Ce sont des travaux mineurs et de maintenance corrective qui sont en cours au deuxième étage. Ils seront complétés dans une dizaine de jours.»
Néanmoins, la question qui se pose actuellement est de savoir quel sera le sort de ces centaines de marchands, qui opèrent au sein du VUT.
Sollicité, le président de la Street Vendors Association, Hydar Ryman, avance qu’une correspondance a été envoyée au Premier ministre en ce sens, au cours de la semaine écoulée. Il ajoute qu’il a eu l’occasion de lui parler, face à face, le 8 juillet, jour de la cérémonie officielle de l’ouverture du complexe. «Je lui ai donc adressé une lettre pour lui parler de nouveau des doléances des marchands.»
Loyer, la base du problème
Une copie de cette correspondance a aussi été envoyée au ministère des Collectivités locales, à celui des Finances, au maire de Port-Louis, entre autres. «Les marchands ont une appréhension certes, mais ils espèrent que le gouvernement sera à l’écoute, surtout des problèmes auxquels ils font face.» Ce n’est, certes, pas un secret que la situation économique du pays joue beaucoup en leur défaveur actuellement. «Cela touche tous les secteurs du pays. Je reste optimiste que le gouvernement répondra à notre appel.»
Le loyer, de Rs 4 000 mensuellement, est la base du problème. Même Victoria Station Ltd ne reste pas insensible face à ce que doivent débourser les commerçants. «Au niveau de Victoria Station Ltd, nous sommes sensibles à la situation des petits commerçants et sommes à l’écoute des différents partenaires mais comme vous le savez, la construction du VUT a nécessité des investissements colossaux dans une période affectée grandement par le Covid-19. Malgré les nombreuses difficultés, nous sommes fiers d’avoir pu accueillir les anciens marchands ambulants et de leur offrir une state of the art facility pour poursuivre leurs activités. Il est important de faire ressortir que le prix du loyer de Rs 4 000 mensuel- lement a été fixé après de longues négociations avec toutes les parties concernées, incluant la municipalité de Port-Louis et un représentant des anciens hawkers.»
Y a-t-il des améliorations à faire, et ce serait quoi ? «Ce projet est le premier private-public partnership de l’île et nous avons dû travailler avec plusieurs stakeholders dont les autorités mais également les représentants de différentes associations. Il était donc important d’avoir un temps d’adaptation pour tous, surtout en ce qui concerne l’intégration des transports publics. Notre équipe travaille d’arrache-pied pour offrir le meilleur service possible à tous les visiteurs du VUT.»
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