Même si le leader du Mouvement socialiste militant (MSM), Pravind Jugnauth, n’a pipé mot sur l’annonce de la constitution d’une alliance entre le Parti travailliste (PTr), le Mouvement militant mauricien (MMM) et le Parti mauricien social-démocrate (PMSD), mardi après-midi au Sun Trust, alors qu’il recevait de nouveaux adhérents de son parti, nombreux sont les sympathisants et même des parlementaires du parti majoritaire de l’alliance gouvernementale qui redoutent une telle force. 

Si sur les ondes des radios, on parle de «latant maryaz ki pou al kasé» avec leurs sympathisants, ces parlementaires craignent le pire pour les prochaines élections générales. Déjà, pour les élections municipales, ils n’ont aucun enthousiasme, car si l’alliance gouvernementale arrivait à contrôler rien qu’une municipalité, cela relèverait de l’exploit. Et tout raz-de-marée de l’opposition aux élections municipales risque de peser très lourd pour le scrutin au niveau national. 

Un des membres du MSM nous a confié hier que son parti misera beaucoup sur les succès des congrès régionaux pour donner une réplique à l’opposition. Il parle déjà d’une foule monstre demain à Triolet pour le premier d’une série de congrès du MSM. Selon lui, la cour du collège International ne suffira pas pour contenir la foule, car des supporters du parti de Pravind Jugnauth sortiront de plusieurs circonscriptions pour se rendre à Triolet demain après-midi. 

Ainsi, afin de galvaniser la grande foule pour ces congrès, Pravind Jugnauth a reçu plusieurs démissionnaires du MMM mardi après-midi au Sun Trust. Parmi ceux-ci, il y avait Jenny Adebiro, Neera Seesurrun, Anoop Kumar Poonit, Zabeen Moraby, Gaytree Dayal et Roshan Seetohul, ce dernier ayant, lui, démissionné du PMSD. Une vingtaine de parlementaires du MSM étaient présents à cette rencontre. Le leader du MSM a demandé aux nouveaux adhérents du parti de descendre sur le terrain et surtout de convaincre des partisans de leurs anciens partis.