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Congrès MSM à Rivière-du-Rempart: quand Maneesh Gobin fait des reproches et dérape dangereusement…

16 août 2022, 18:00

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Congrès MSM à Rivière-du-Rempart: quand Maneesh Gobin fait des reproches et dérape dangereusement…

Décidément, les orateurs du MSM semblent avoir mangé du lion dernièrement, surtout lorsqu’ils parlent de l’opposition. Après Pravind Jugnauth, c’est au tour de Maneesh Gobin, pourtant Attorney General, de tomber dans la «vulgarité et la grossièreté», comme l’affirme Patrick Assirvaden. Pour le député travailliste, ce genre de propos «est signe que le retour de Navin Ramgoolam sur la scène politique donne des sueurs froides au gouvernement». Surtout avec une opposition réunie. 

Dimanche, Maneesh Gobin reprochait à Navin Ramgoolam d’avoir déclaré que ce n’est pas le gouvernement mauricien qui l’a sauvé d’une mort certaine. Il ajoutera que si le gouvernement ne l’avait pas mis dans un avion pour Delhi, «li ti pou bez mor sa kouyon-la». Entraînant l’Inde dans le débat, l’Attorney General dira : «Éta, pa gouvernman Lind kinn sap to lavi?» 

Patrick Assirvaden se demande «si Maneesh Gobin a des pertes de mémoire ou fait preuve de mauvaise foi. Je veux bien qu’il me dise quand Navin Ramgoolam a renié l’aide qu’il a reçue de l’Inde alors qu’il était atteint du Covid. Au contraire, il a remercié plusieurs fois le Premier ministre indien et la haute-commissaire indienne à Maurice, Nandini Singla.» 

Les excès langagiers de Maneesh Gobin dimanche ont d’autant plus surpris que, normalement, le ministre tient des propos mesurés et ne s’excite que très rarement. Pour rappel, il a traité dimanche le leader du Parti travailliste de «Batchiara», de «Behiman», de «couillon», de «vié lok pouri» et d’autres mots gentils… S’est-il laissé emporter par les cris et sons des vuvuzelas à Rivière-du-Rempart ? Ou s’agit-il d’autre chose ? Patrick Assivaden est perplexe :«Le langage corporel de Gobin me fait penser qu’il aurait pu être sous l’influence de quelque chose.» 

Un ancien ministre travailliste nous confie : «Tant de reproches ! En tout cas, il faut bien réfléchir avant d’accepter l’aide du gouvernement. Et cela s’applique à tout le monde. En ce qui me concerne, mieux vaut crever.» 

Le principal concerné n’a pas souhaité réagir. «No comment», nous a déclaré Navin Ramgoolam quand nous avons voulu l’interroger sur les propos de l’Attorney General, aussi ministre de l’Agro-industrie.