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Heather Drummond: «Un régime à base de plantes a fait ses preuves dans la gestion du diabète»
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Heather Drummond: «Un régime à base de plantes a fait ses preuves dans la gestion du diabète»
Dire non aux produits d’origine animale peut ne pas sembler si aisé que cela. Heather Drummond a créé Ecoshe pour encourager ceux qui le souhaitent à se tourner vers le végétalisme et vers une vie plus saine. Elle se prête au jeu de nos questions.
Vous avez lancé le site ecoshe.com ce mois-ci. Pouvez-vous nous dire ce qu’est Ecoshe ?
Notre objectif est d’éduquer et d’inspirer les gens à vivre plus consciemment en ce qui concerne leur bien-être et celui de la planète. Nous rendons cela amusant en organisant des événements et des défis ludiques durant un mois axé sur le bien-être et la durabilité. Nous faisons participer des personnes de tous horizons, notamment des particuliers, des entreprises, des écoles, des familles et des amis.
Vous avez organisé un défi végétalien en janvier. Pourquoi était-ce important pour vous ?
Passer à un régime à base de plantes est l’un des moyens les plus efficaces et les plus simples pour un individu d’avoir un impact positif sur l’environnement et sa santé. Cependant, la plupart d’entre nous avons grandi en mangeant des produits d’origine animale à presque tous les repas et la majorité des gens pensent que la transition est difficile. Nous avons pensé que le fait d’essayer pendant un mois seulement avec le soutien d’autres personnes rendrait la chose plus facile et plus amusante.
Comment ce défi fonctionne-t-il ?
Pour notre défi de janvier, les participants se sont engagés financièrement à être végétaliens pendant un mois. Le montant variait. Par exemple, pour 100 roupies par jour, le participant devait verser 3 000 roupies. Ils récupéraient leur argent chaque jour quand ils recevaient un SMS disant «aujourd’hui, j’étais végétalien». Les jours où ils dérapaient, la somme allait dans une collecte de fonds pour Echoshe. La plupart des participants ont reçu un prix de nos généreux sponsors, en plus de l’argent qu’ils ont gagné. Des nuits à l’hôtel, des packs de nourriture, et bien plus encore ont été généreusement offerts.
Que sont devenus les participants de votre défi de janvier ?
Plus de 50 % des participants restent en contact avec nous et entre eux sur un groupe WhatsApp, où nous partageons des recettes, des recherches et des progrès personnels. Certains participants ont déclaré que le défi a changé leur vie, certains ont perdu du poids et d’autres nous ont dit combien ils se sentent énergiques et légers.
Vous allez lancer un nouveau défi en septembre. En quoi sera-t-il différent du défi de janvier ?
En janvier, nous avons encouragé les participants à renoncer aux produits d’origine animale. En septembre, nous voulons qu’ils créent leur propre défi. Par exemple, ne pas boire d’alcool, ne pas fumer ou ne pas consommer de sucre. Au lieu de renoncer à quelque chose, ils peuvent s’engager à faire de l’exercice ou à méditer quotidiennement, entre autres. Nous introduisons également la possibilité de se mesurer à d’autres personnes dans une équipe et de parrainer une personne qui vous est chère pour lui montrer que vous croyez en elle. Nous avons prévu un prix pour le défi le plus inhabituel, nous encourageons donc les participants à être courageux et créatifs !
Vous avez à coeur de rendre les gens plus concernés par le végétalisme. Pensez-vous que l’avenir de l’humanité passe par le végétalisme ?
Un régime à base de plantes peut réduire considérablement l’empreinte carbone, rétablir l’équilibre du règne animal et réduire le risque de nombreuses maladies graves qui touchent notre société. Je pense que cette transition est inévitable, et que les générations futures trouveront étrange que nous ayons autrefois consommé des produits d’origine animale. Cependant, je ne pense pas qu’il faille un changement drastique, mais plutôt une transition lente pour permettre aux industries actuelles de s’adapter. Par exemple, nous pouvons être végétaliens à la maison et consommer ce que nous voulons à l’extérieur, car il est parfois difficile de suivre un régime végétalien strict en dehors de chez soi.
Pensez-vous que les Mauriciens veuillent devenir végétaliens ?
Un régime alimentaire à base de plantes peut aider les Mauriciens à résoudre de nombreux problèmes de santé auxquels ils sont confrontés. Par exemple, le diabète est un gros problème dans le pays, et un régime à base de plantes a fait ses preuves dans la gestion de cette maladie. De nombreux Mauriciens sont également végétariens.
Je suis impressionnée par le retour que nous avons reçu aux événements organisés par Ecoshe. Nous avons créé des groupes WhatsApp avec les anciens participants, et j’aime voir les gens partager leurs nouvelles recettes. Ils sont aussi enthousiastes lorsqu’un détaillant propose du fromage ou de la crème glacée végétaliens. Ils se précipitent tous pour vider les rayons. Les produits sont de plus en plus faciles à obtenir et nous aidons les gens à découvrir de délicieux aliments à base de plantes. Nous prévoyons également de commencer à fournir des aliments et à importer ce que nous ne pouvons pas produire localement. Nous serions heureux d’aider les fabricants et les grossistes locaux en leur proposant des recettes et des idées.
Après le défi de septembre, continuerez-vous à aider les participants et comment ?
Sans aucun doute. Nous restons en contact avec nos participants pour continuer à enseigner, à inspirer, partager des recettes, organiser des réunions au restaurant, faire des pique-niques dans la nature, et bien plus encore. Nous mettons constamment à jour nos plateformes de médias sociaux avec les dernières nouvelles et astuces. Nous prévoyons d’organiser ces défis tous les deux mois afin que les participants puissent reporter leur engagement au défi suivant. Nous avons également un excellent programme d’affiliation ouvert aux influenceurs, aux écoles et aux entreprises qui souhaitent collaborer avec nous.
Quels sont vos projets futurs et quelles sont les difficultés auxquelles vous devez faire face ?
Nous aimerions commencer à proposer des week-ends de retraite dans de magnifiques lieux autour de Maurice ou tous les services de bien-être d’Ecoshe pourraient être proposés, comme l’éducation, les ateliers alimentaires, les dégustations, l’interaction, l’exercice, la respiration, la pleine conscience et la musique, entre autres. Toutes ces retraites seront sans alcool, sans tabac et sans viande. Nous voulons apprendre aux gens à s’amuser en toute sobriété et à se détacher des substances qui ne leur servent plus.
Nous aimerions également commencer à fournir des produits alimentaires à base de plantes. Nous utiliserons les fonds récoltés lors de nos défis et ateliers à cette fin, donc nous remercions tout le monde pour leur soutien. Jusqu’à présent, nous avons autofinancé Ecoshe, et bien sûr, un financement supplémentaire nous aiderait grandement à atteindre nos objectifs. Nous espérons qu’un jour, Ecoshe deviendra une marque mondiale, née à l’île Maurice, et qu’elle ouvrira la voie en matière de durabilité et du bien-être.
Heather Drummond en bref
<p>Heather Drummond est établie à Maurice avec son époux et ses deux fils depuis 2013. Végétarienne depuis 2006, elle décide de devenir végétalienne en 2013. Toutefois, depuis 2004, elle a arrêté de fumer et de boire. Elle est auteure du livre Dear River, une autobiographie, inspirée par son fils, River.</p>
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