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Viande: une boucherie pour le porte-monnaie

25 août 2022, 16:00

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Viande: une boucherie pour le porte-monnaie

Il faut débourser plus pour s’acheter de la viande de bœuf fraîche. Depuis vendredi dernier, une livre, soit un demikilo, se vend entre Rs 275 à Rs 300. Ce qui est absurde, soutiennent non seulement les clients mais les marchands eux-mêmes. Pour le porte-parole des bouchers, Hussein Khodabux, il faut trouver une solution et vite.

«En un an, c’est la cinquième fois que le prix augmente. La viande qui provient de l’Afrique du Sud se vendait entre Rs 225 et Rs 250 et, d’un seul coup, les prix ont encore grimpé. Ce n’est pas logique.» Hussein Khodabux avance que le public avait été prévenu du fait que le prix allait augmenter, mais pas par une aussi grande marge. «On nous parle de frais de bateau pour justifier cette hausse.»

Le porte-parole des bouchers est d’avis qu’il faut briser le monopole en ce qui concerne l’achat de viande bovine. «On se sent coincé. La dernière fois, une autre compagnie voulait importer de la viande à l’occasion de la fête Eid-ul-Adha et le qurbani, mais cela n’a pu se faire.» Pour lui, seules les autorités peuvent décanter la situation. «On demande au gouvernement de nous aider. Pourquoi est-ce qu’il n’importe pas son propre bœuf, comme c’était le cas il y a quelques années de cela ?» Si le prix de la viande continue de prendre l’ascenseur, Hussein Khodabux prévoit que plusieurs de ses collègues devront mettre la clé sous le paillasson. «C’est triste de voir qu’au marché, les gens ne viennent presque plus acheter de la viande de boeuf.»

Il espère dès lors que l’appel à l’aide de bouchers et d’autres commerçants sera entendu. «Il doit bien exister des alternatives pour obtenir de la viande à un meilleur prix. Le gouvernement le fait déjà avec l’huile comestible (NdlR, de la marque Smatch, revendue à Rs 75 grâce aux subsides). Il pourrait nous accorder une subvention afin que l’on puisse obtenir une viande de bonne qualité, mais à un coût inférieur. Il faut aussi essayer d’explorer d’autres marchés, dans d’autres pays, où l’on pourrait en importer.»