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Accident mortel à St-Pierre: un conducteur reconnu coupable dix ans après
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Accident mortel à St-Pierre: un conducteur reconnu coupable dix ans après
La famille de Suryavathee Poonia Govedo se dit soulagée après que le conducteur qui l’avait heurtée alors qu’elle traversait la route sur un passage clouté, en face du centre de santé à Helvetia, a été reconnu coupable. Dix ans se sont écoulés depuis le décès de la victime, percutée de plein fouet par une fourgonnette le 2 octobre 2012, alors qu’elle rentrait chez elle à Côte-d’Or.
Son fils Allan et sa famille qui vivent en Angleterre avaient souligné qu’ils ne seraient pas en paix tant que le chauffeur n’aurait pas été puni. Le verdict de culpabilité contre le conducteur Adil Peerally est tombé le 23 août, en cour intermédiaire. Désormais, la famille peut faire son deuil et attend la sentence qui lui sera réservée.
L’accusé, qui avait plaidé non-coupable, avait déclaré que le jour de l’accident, il se dirigeait vers St-Pierre depuis Moka dans sa camionnette. «En m’approchant du passage pour piétons près du centre de santé d’Helvetia, j’ai ralenti et, comme il n’y avait personne, j’ai accéléré et, tout à coup, j’ai vu la piétonne devant ma camionnette venant de la gauche de la route émanant du centre de santé là-bas. J’ai freiné pour éviter l’accident mais malheureusement, elle a heurté ma camionnette.»
Des volontaires sont venus soulever la femme et Adil Peerally a confirmé que la route était sèche et non en réparation. «Mon rétroviseur avant a été endommagé quand l’accident s’est produit et que la partie droite du visage de la défunte a heurté le miroir avant de tomber.» Les photographies produites en cour confirment la version de l’accusé selon laquelle le rétroviseur de la camionnette a été endommagé lors de l’accident.
Le constable Mungry, qui n’était pas en service au moment des faits, a déclaré avoir entendu un bruit dans son dos alors qu’il conduisait sa moto et lorsqu’il a regardé dans son rétroviseur, il a vu une femme allongée sur la route et la présence d’une camionnette blanche arrêtée à quelques mètres de la dame. «Je lui ai appliqué les premiers soins et pendant que le personnel de la DSU est arrivé, je suis allé chercher de l’aide au centre de santé, où j’ai rencontré un médecin qui a refusé de quitter l’établissement médical. Du coup, le personnel de la DSU l’a emmenée à l’hôpital de Moka», a témoigné le policier.
Fait confirmé par le constable Nirsimloo, qui avait dit avoir remarqué un embouteillage et une femme grièvement blessée sur la route. «D’après le document produit, la cour note que la défunte mesurait 148 cm et portait une lacération à l’avantbras droit, au menton droit, et au plus gros muscle de la partie avant du cou et avait une écorchure à sa cheville droite. Elle avait également de multiples fractures sur les vertèbres et la cour déduit qu’elle avait été frappée», observe le magistrat Yorgesh Bhookun, qui a noté la cause du décès, fracture dislocation cervical spine. Il a avancé que la poursuite doit prouver que la victime n’est pas seulement morte à cause de l’accident mais qu’il a été causé par l’imprudence du conducteur.
En ne faisant pas preuve de vigilance sur la route, l’accusé ne s’est pas montré un conducteur raisonnable et prudent, car la route devant lui était dégagée et il aurait dû remarquer la présence de la défunte à proximité du passage pour piétons. «L’accusé n’a pas fait preuve de l’attention que l’on attend normalement d’un conducteur prudent et raisonnable et a ainsi causé la mort de la défunte en raison de sa conduite imprudente», a conclu le magistrat, qui l’a déclaré coupable.
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