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Meurtre de Sanjay Leckraj: un suspect inculpé, l’autre libéré

30 août 2022, 17:00

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Meurtre de Sanjay Leckraj: un suspect inculpé, l’autre libéré

Il niait son implication dans ce crime. Un des suspects est reparti en homme libre. Ervin Doolub maintient, lui aussi, qu’il n’a pas étranglé la victime. Quand il a quitté son ami, dit-il, celui-ci était en vie… Mais lui reste en cellule.

Ils avaient passé la nuit en détention policière après le meurtre de Sanjay Leckraj. Le corps sans vie de ce tailleur de 51 ans a été retrouvé dimanche matin sur les berges de la rivière Patates, à Surinam. La victime, qui habite le quartier, participait à une beuverie en compagnie de deux amis la veille du drame. La police a été alertée après la découverte macabre. Sanjay Leckraj présentait des blessures au visage et sur d’autres parties du corps et la thèse criminelle a immédiatement été privilégiée. L’autopsie pratiquée par le médecin légiste de la police, le Dr Ananda Sunnassee, a conclu qu’il est mort étranglé. 

Les deux amis en question, qui habitent également à Surinam, ont ainsi été arrêtés. Si Ervin Doolub, un maçon de 28 ans, a avoué avoir battu Sanjay Leckraj car ce dernier refusait de rentrer à la maison, le second suspect, quant à lui, avait gardé son droit au silence tout en expliquant aux enquêteurs qu’il donnerait sa version des faits en présence de son homme de loi. Ce qu’il a fait hier. 

Le trentenaire, qui a retenu les services de Mᵉ Yousuf Azaree, a nié toute implication dans ce drame. «C’est vrai que je suis allé boire quelques verres avec la victime mais lorsque je me suis déplacé pour rentrer chez moi, mon ami Sanjay était bel et bien vivant. Je ne sais pas ce qui s’est passé par la suite mais je peux dire que j’ai bougé avant que le crime ne soit commis.» La police lui a permis de rentrer chez lui. Aucune accusation n’a été retenue contre lui. 

Ervin Doolub, lui, a comparu en cour de district de Souillac pour meurtre, avant d’être reconduit en cellule. S’il admet qu’une bagarre a éclaté entre Sanjay Leckraj et lui, en revanche, il assure que lorsqu’il a quitté son ami, celui-ci était toujours en vie. «Nou ti pé bwar, mo’nn gagn rélasion ek li, ek kan inn fini, mo pé dir li nou al lakaz aster, li pa pé rod alé», a avoué le suspect aux enquêteurs. Qui insiste cependant sur le fait qu’il ne l’a jamais étranglé. «Mo’nn trenn-trenn li anba pou fer li alé, li pa pé rod alé mem. Mo’nn kit li lerla…» a-t-il expliqué aux enquêteurs de la Criminal Investigation Division de Souillac. 

Avant sa comparution en cour, Ervin Doolub a participé à une reconstitution des faits. Le chemin qui mène à Rochester Falls avait alors été interdit d’accès le temps de l’exercice, la rivière se trouvant dans la région. 

La famille de Sanjay Leckraj, encore sous le choc, confie que bien que ce dernier avait un penchant pour la bouteille, c’était un bosseur.