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Surinam: Maya ne taillera plus de costumes
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Surinam: Maya ne taillera plus de costumes
C’est dimanche matin que le corps sans vie de Sanjay Leckraj, plus connu sous le nom de Maya, a été retrouvé au bord de la rivière Patate à Surinam. Il avait été battu à mort. Plus tard dans la journée, deux de ses amis, un mécanicien de 36 ans et un maçon de 28 ans, ont été arrêtés. L’un d’eux devait passer aux aveux. L’autopsie pratiqué par le médecin légiste, le Dr Ananda Sunnassee, a attribué le décès à une asphyxie par strangulation.
Cet habitant de Jadoo Lane, Surinam, âgé de 51 ans, était tailleur de profession et était apprécié de son voisinage. Ses funérailles ont eu lieu lundi. C’est la consternation à Jadoo Lane. Maya, comme l’appelaient affectueusement ses proches, a été tué. Il gisait tout près du pont Martinière, à Rivière Patate, dans un état méconnaissable. Il avait le visage boursouflé et était recouvert d’une veste. Maya était connu de tous dans la localité pour être un fin tailleur. «Bavard, il aimait faire la conversation et avait toujours quelque chose de réconfortant à dire. Li ti ena bon manyer, li ti kapav bwar, sa so lavi, me li ti enn dimounn trankil ek dimounn dan landrwa ti kontan li» Parler à Maya égayait la journée de certains, nous affirme un habitant du voisinage. Depuis dimanche, il peine à comprendre ce qui a pu passer dans la tête des meurtriers de Maya pour commettre un acte aussi atroce. Dans la nuit de samedi, le quinquagénaire avait rejoint ses deux amis de beuverie, tous deux de la localité, et ils se sont rendus à Rivière Patate. Sur place, ils auraient consommé plusieurs bouteilles de boisson alcoolisée avant qu’un d’eux n’ait des relations sexuelles avec la victime.
Mais au moment de partir Maya aurait refusé de quitter les lieux. Une dispute aurait éclaté et il aurait tabassé la victime. «Nou ti pe bwar, apre monn gagn relasion ar li. Li pa ti pe rod retourn lakaz. Enn lager inn leve, monn bat li. Monn trenn li pou fer li ale, li pa pe rod ale mem, monn kit li an plas.» C’est ce qu’a relaté Ervin Doolub (28 ans) lors de son interrogatoire après son arrestation, dans la nuit de dimanche, par le sergent Figaro et ses hommes de la police criminelle de Souillac sous la supervision du SP Surnam et l’ASP Callychurn. Cependant, confronté aux rapports de l’autopsie, le suspect nie avoir étranglé la victime. Un deuxième suspect, Rajiv Jadoo, âgé de 36 ans, arrêté dimanche, nie les allégations portées contre lui et soutient qu’il avait quitté les lieux avant que l’agression ne se produise. «Mo pa konn nanye seki finn pase, mo pou donn mo version an prezans enn avoka», a-t-il laissé entendre aux enquêteurs. Il a été autorisé à rentrer chez lui après son interrogatoire.
Le suspect a comparu en cour de Souillac lundi. La police ayant objecté à sa remise en liberté, il a été reconduit en cellule policière.
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