Les Ducati, à domicile sur le circuit de Misano, partiront encore devant dimanche (14h00) au Grand Prix de Saint-Marin, où le leader du championnat de MotoGP Fabio Quartararo ne s'élancera que de la troisième ligne après avoir souffert en qualifications.

L'Australien Jack Miller (Ducati) a été le plus habile sur une piste rendue difficile en raison de la pluie tombée avant les qualifications pour prendre la deuxième pole de sa carrière, la première depuis 2018. Il mène une première ligne "trustée" par la marque italienne avec les Azzurri Enea Bastianini (Ducati-Gresini) et Marco Bezzecchi (VR46).

«Je suis heureux de cette seconde pole en MotoGP, cela fait longtemps depuis la dernière, c'est un incroyable sentiment en particulier de le faire ici, à domicile pour les Ducati», a souligné l'Australien, qui laissera l'année prochaine son guidon à Bastianini.

L'autre pilote officiel Ducati Francesco Bagnaia a lui réalisé le deuxième temps, mais l'Italien ne partira que cinquième après avoir écopé vendredi d'une pénalité de trois places pour un comportement dangereux lors des premiers essais libres.

«Je vais partir cinquième oui, mais je suis content, on a fait un beau travail», a confié "Pecco" Bagnaia, en quête dimanche d'une quatrième victoire de suite - et une sixième cette saison - après ses succès aux Pays-Bas, en Angleterre et en Autriche.

L'Italien, troisième du championnat à 44 points de Quartararo, a surtout la satisfaction de partir devant le Français en dépit de sa pénalité et entouré d'une compacte "meute" Ducati (six pilotes parmi les sept premiers).

Fabio Quartararo (Yamaha) a lui «fait le maximum» mais a dû se contenter du huitième chrono, ayant évité de trop couper les virages par crainte de la glissade. Ce résultat l'envoie en troisième ligne aux côtés de son dauphin à 32 points au championnat, l'Espagnol Aleix Espargaro, auteur du neuvième temps.

 Quartararo «très déçu»

«C'était des conditions très délicates. On est évidemment très déçus», a soupiré devant la presse le Français, conscient que sa Yamaha reste "très loin" des Ducati sur le tour chronométré.

«Je ne sais pas où je vais pouvoir dépasser. Je vais devoir prendre un grand départ et tout donner dans les premiers virages», a ajouté "El Diablo", qui avait décroché son titre de champion du monde - le premier pour un Français en MotoGP - sur ce même circuit de Misano l'an dernier lors du Grand Prix d'Emilie-Romagne.

L'autre Français Johann Zarco (Ducati-Pramac) partira lui de la 6e position, satisfait d'avoir "un peu sauvé la situation".

«Parfois tu mets le pied et ça glisse mais avec un pneu lisse chaud, ça passe. Il faut essayer de comprendre. C'est stressant, et ça risque d'être la même chose» dimanche, a-t-il souligné.

Pour son ultime Grand Prix en MotoGP, l'Italien Andrea Dovizioso (Yamaha-RNF), 36 ans, partira en 18e position.

Comme à Mugello en mai, pour le Grand Prix d'Italie, les tribunes étaient certes encore peu garnies, preuve de la perte d’attractivité de la moto dans le pays depuis la retraite l'an dernier de la légende nationale Valentino Rossi. Même si le célèbre numéro 46 jaune du "Doctor" est encore bien présent, des panneaux entourant le circuit aux étals des boutiques.

Mais il y avait malgré tout samedi un spectateur qui n'est pas passé inaperçu en la personne de Marc Marquez.

Le sextuple champion du monde de MotoGP, arrivé sur le paddock vendredi soir, n'a plus couru en Grand Prix depuis fin mai en raison d'une nouvelle opération au bras droit. Mais l'Espagnol doit participer mardi aux tests officiels sur cette même piste, avec pour objectif principal de préparer la saison 2023.